Dans une interview accordée à l'Inter, Noel Akossi Bendjo, ancien maire du Plateau a donné son avis sur la nouvelle CEI et son président Coulibaly Kuibier.
Pour Noel Akossi Bendjo, l'ancien maire du Plateau en exil en France la nouvelle CEI ne remplit pas ses obligations d'indépendance et d'impartialité: « la commission électorale ne remplit pas ses obligations d'indépendance et d'impartialité, et ne garantit pas des élections pluralistes et incontestables. Sa composition est une pure provocation. La Cour Africaine des Droits de l'Homme et des Peuples a été très claire dans ses exigences et nous l'avons saisie à nouveau. Le pouvoir tente de ruser. Vous savez, les décisions de la Cour sont des décisions de justice. Elles ne constituent pas de simples suggestions que chacun pourrait interpréter en fonction de ses intérêts. Le droit n'est pas négociable. Par ailleurs, le précédent des élections locales nous incite à la plus grande vigilance ».
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Toujours selon lui : « les conditions d'une élection présidentielle transparente ne sont aujourd'hui pas remplies. Aller aux élections dans ces conditions serait un suicide collectif. Les Ivoiriens ne sont pas réconciliés. Ils se regardent en chiens de faïence. Il faut que tous les prisonniers politiques soient libérés et que tous les exilés à l'étranger reviennent en Côte d'Ivoire car sans cela la réconciliation ne sera pas possible. Il n'y a pas de consensus électoral. En dehors de la commission électorale que nous récusons en l'état, le code électoral n'a pas été révisé et la composition de la liste électorale s'apparente à une manigance pour favoriser le clan au pouvoir. Il faut que chaque Ivoirien soit doté d'une carte nationale d'identité gratuite.
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Toutes ces questions doivent être réglées avant l'élection présidentielle dans le cadre d'une grande concertation nationale. Le président de la République multiplie les stratagèmes afin de réaliser un braquage électoral. Le clan au pouvoir a l'intention de braquer. Il s'y prépare et bien évidemment aucune des forces présentes au sein de la plateforme n'acceptera cette confiscation de l'élection présidentielle.