Alassane Ouattara dans Paris Match: « Je ne laisserai pas les prédateurs anéantir tout ce qui a été fait »

Le président Alassane Ouattara, accordant une interview au magazine Paris Match, entend préserver du péril son héritage de 9 années d'exercice de pouvoir d'Etat.

Il avait promis de ne pas se représenter. Coup de théâtre : le décès de son dauphin a décidé le président de la Côte d'Ivoire à briguer un troisième mandat très contesté par ses opposants. Il nous a reçus à pour s'expliquer. 

Sa réussite est incontestable. Cet économiste, ancien directeur général adjoint du , a été aussi le seul Premier d'Houphouët-Boigny. Il a connu l'exil, a échappé à des tentatives d'assassinat. Elu président, il a pu s'emparer du pouvoir en 2011 avec l'aide des . Réélu triomphalement en 2015, il avait promis de quitter le pouvoir… jusqu'à ce que  Coulibaly, son et dauphin désigné, succombe le 8 juillet dernier à une crise cardiaque. Tenant du titre jusqu'au 1er tour prévu le 31 octobre prochaine, le président ivoirien affirme craindre qu'une guerre de succession ne mette en péril son héritage : neuf ans d'un développement économique salué par la communauté internationale. Il s'est longuement confié à Match sur ces élections, les tensions et les inquiétudes qu'elles génèrent. Extraits.

Paris Match. Vos opposants vous reprochent de violer la Constitution, qui n'autorise que deux quinquennats successifs. Que leur répondez-vous ?
Alassane Ouattara. Ce sont des bêtises ! Notre Constitution date de 2016, elle a instauré une nouvelle République en Côte d'Ivoire. Les cartes ont donc été rebattues. Je vous le répète, je n'ai jamais cherché à m'accrocher – contrairement à mes prédécesseurs.

L'élection ne risque-t-elle pas de manquer de légitimité ?
La légitimité, c'est le respect du droit. La place de n'est pas dans la campagne électorale mais en prison. S'il a quitté la Côte d'Ivoire sans y revenir depuis la fin de l'année, c'est parce qu'il sait qu'il devra y être jugé pour une tentative de déstabilisation. Les preuves contre lui sont accablantes.

(…)

a été acquitté devant la . Son retour en Côte d'Ivoire est-il envisageable ?
Il a commis des erreurs mais c'est un frère, et un ancien président. La Côte d'Ivoire reste son . Il faut attendre le verdict en appel devant la , car pour l'instant il est en liberté sous condition. Ensuite, des dispositions seront prises quant à son retour, sachant qu'il est condamné à vingt ans de réclusion pour crimes économiques.

Written by YECLO.com

Visite d’Etat à Zuenoula : le lieu de la cérémonie bientôt prêt

RHDP: Le matériel enfin prêt pour les précampagnes à Folon