La question de candidature retenue pour être président de la FIF pose des soucis à René Dibi, président de la commission électorale.
Il se passe de terribles choses à la Fédération Ivoirienne de Football, depuis le jeudi 6 août 2020.
A cette date en effet, la commission électorale mise en place pour statuer sur la régularité des dossiers de candidature à la présidence de la FIF, déposés entre ses main, s'est réunie et, a délibéré.
La décision sur les candidatures validée et dactylographiée, prise en application stricte des textes, devrait être annoncée dans la soirée, mais, à la demande des autorités, elle a été reportée au samedi 8 aout, histoire de laisser le chef de l'Etat faire son adresse à la nation.
Le vendredi 7 août, coup de théâtre ! Le président de la Commission, le ministre René Diby, informe les autres membres de la commission et les dirigeants de la FIF, qu'il aurait été menacé de mort et que signer la décision rendue le jeudi pour une publication le samedi, mettrait gravement sa vie en danger.
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Par conséquent, il propose que les textes qui régissent l'élection à la présidence de la FIF, soient mis de côté, afin que tous les dossiers de candidature, soient validés.
Cette proposition du président René Diby qui, d'ailleurs a fruité sur les réseaux sociaux, a suscité une grande colère dans la Commission où certains membres, notamment des magistrats, n'ont pas voulu associer leur crédibilité à ce qu'ils appellent « une forfaiture dangereuse ».
Ces membres ont alors prié le président René Diby de démissionner s'il n'est pas en mesure de signer la délibération finale de la Commission, ce que ce sernier a refusé de faire.
Après moults tractations, il a été arrêté que la décision rendue soit publiée le samedi à 15h. Mais le samedi, le président René Diby a déclaré encore être dans l'incapacité de signer la décision pour préserver sa vie et, de nouveau, a proposé que l'ensemble des dossiers soient validés, proposition qui, derechef, a été rejetée.
Il lui été demandé, une seconde fois, démissionner afin de laisser un autre président signer la décision.
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De tractations en tractations, une réunion de la commission a été programmée pour ce dimanche 9 août, avec pour seul objet de signer et afficher le résultat de la délibération.
Sauf que, ce jour, toute la journée, il a été impossible de tenir cette réunion de la commission, en raison de pressions supposées dont certains membres de la commission ont dit être l'objet, de la part de certains membres du gouvernement qui auraient demandé que « pour des raisons d'apaisement social et pour préserver la sécurité du président René Diby », il faille « valider tous les dossiers ».
« Scandaleux », se sont écriés d'autres membres de la commission qui menacent de démissionner en bloc et de publier par d'autres moyens la décision rendue le jeudi 6 août si un tel piétinement de toutes les règles qui régissent la fédération est autorisé ».
Dans la soirée de ce dimanche, des dirigeants de la FIF ont rencontré le ministre des sports pour comprendre si le ministère ou des forces au gouvernement, auraient des intérêts dans l'élection à la FIF.
Le blocage est donc total. Les états majors des candidats qui sont tous au courant de la décision rendue le jeudi, (la FIF étant une petite maison où les gens se connaissent et se parlent), attendent de voir la décision qui leur sera notifiée, au final.
