Conflit intercommunautaire à Dougroupalégnoa : la ministre Myss Belmonde appelle à ne pas se faire justice

Trois semaines après le conflit intercommunautaire à Dougroupalégnoa, Gagnoa, la ministre Myss Belmonde Dogo, a invité les populations à ne pas se faire justice.

« Ta liberté s'arrête là ou commence celle des autres. On ne peut pas sortir de nulle part et venir se faire justice dans un village. Et on ne peut pas non plus voler le poulet de celui que l'on a accueilli dans le village, au seul prétexte que tu es fils du village. On ne se fait pas justice », a insisté la ministre.

« Pour ce qui s'est passé ici le 26 octobre, vous avez mis une tâche noire sur la carte du vivre-ensemble à Gagnoa. Sachez que ce conflit n'honore pas Gagnoa, ne m'honore pas en tant que fille de Gagnoa et n'honore pas tous les cadres de Gagnoa », a-t-elle dit aux jeunes qui sont à la base du conflit.

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« On ne peut pas sortir des campements et venir se faire justice dans un village qui nous accueille », a-t-elle rappelé en outre à la communauté allochtone .

La ministre a jugé inacceptable le fait que dans un village, l'on puisse ôter la vie à autrui, au simple fait que l'on est en colère. « On ne peut pas se permettre de se faire justice. On ne peut pas fouler au pied nos us et coutumes. On ne peut pas manquer de respect à nos chefs », a rappelé Mme Dogo, également député de la sous-préfecture de Guibéroua-Galébré-Dignago.

Des affrontements entre jeunes des communautés autochtones et alloctones de Dougroupalégnoa ont causé la mort d'un jeune, N'Guessan Kouamé Kévin, et fait plusieurs blessés par balle et des maisons incendiées, le 26 octobre. En représailles, dans la nuit du 26 au 27 octobre, un autre jeune, Emmanuel Koudou, a été retrouvé mort, le couteau dans la gorge non loin du village voisin de Mahibouo.

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Depuis cette date, un couvre-feu a été instauré, plusieurs autorités sont passées dans la zone dont le commandant supérieur de la gendarmerie, le général de corps d'armée Alexandre Apalo Touré, qui a mis en garde les jeunes contre toute récidive qui les conduirait devant les tribunaux.

Le calme est revenu dans le village, en attendant le retour des populations allochtones déplacées de Mahibouo.

a remis plus de cinq millions FCFA en numéraires et des tonnes de vivres aux victimes, avant d'annoncer une « aide spéciale » à M. Zama, 72 ans, dont la maison a été calcinée.

Written by Colombe Blanche

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