Côte d’Ivoire : 3 gendarmes frappent une femme policière et prennent 12 mois de prison

En Côte d'Ivoire, les 3 gendarmes qui ont frappé une femme policière ont été condamnés le 16 mars 2022 à 12 mois de prison.

Les 3 gendarmes : capitaine A.F et les maréchaux des logis GWJ et T.A l'ont appris à leur dépend le mercredi 16 mars 2022 à l'audience publique du Tribunal Militaire, ils ont été reconnus coupables de coups et blessures sur le sergent de police A.O et condamnés à 6 mois pour le capitaine à 12 mois pour le Mdl GWJ pour avoir porté les coups à la policière et 6 mois pour le Mdl T.A.
Ils avaient courant juin 2020 violemment tabassé le sergent A.O à l'escadron de gendarmerie d'Abobo.
Pour le Commissaire du Gouvernement, quelle que soit la faute commise par une femme policière, gendarme ou militaire, il existe d'autres moyens de les sanctionner que de les battre ou les humilier en public.

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Rappel des faits
Le 19 juin 2020, le sergent A.O en compagnie de son mari également policier, empruntent une ruelle comme à leur habitude pour se rendre chez eux à la cité policière.

Ce jour-là, la ruelle est fermée par les gendarmes commandos d'Abobo qui veulent prévenir des attaques comme celles de N'Dotré. La ruelle est barrée par des pneus pour pouvoir passer, les gendarmes surviennent pour leur dire de faire demi-tour. Les policiers présentent leurs pièces pour prouver qu'ils sont des frères d'armes. Les gendarmes n'en tiennent pas compte et insistent à ce que le couple rebrousse chemin. Le couple persiste à passer et refuse de bouger.

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C'est ainsi que les gendarmes percent les pneus de leur véhicule. Sous la pluie et son fils pleurant, le sergent A.O descend pour réclamer des explications aux gendarmes.

Mal leur en prit, le gendarme GWF l'a violemment bastonné avec sa cordelette. A la barre elle ajoute que pendant qu'elle était à terre et voulant empêcher qu'on continue à la frapper, elle a saisi la cordelette du gendarme. Ils l'ont ruée de coups à terre.
A la barre, les gendarmes ont expliqué qu'ils n'ont pas supporté le mauvais comportement, la provocation de la sous-officier de police.
Le parquet militaire a estimé qu'il ne s'agissait pas d'une raison pour la frapper de cette manière. Ils auraient dû appeler leur hiérarchie pour régler cette affaire, au lieu de dégonfler leurs pneus et la frapper.

« On peut faire ça ? » ironisait . Même si la raison de sécuriser leur camp, le camp commando est tout à fait légitime en raison des risques d'attaque, à partir du moment où les deux policiers à bord de leur véhicule se sont présentés comme des frères d'armes, les gendarmes pouvaient à la limite fouiller le véhicule et les laisser continuer leur chemin ».

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Pour Ange KESSI, pendant qu'ils étaient occupés par cette distraction de frapper une dame, l'ennemi pouvait profiter pour poser des actes hostiles. Ne nous trompons pas d'ennemis a déclaré Ange KESSI.

Le parquet militaire a requis 5 ans de prison ferme pour les 3 gendarmes et 500 000 FCFA d'amende chacun. Le tribunal a estimé les faits graves mais a dû trouver des circonstances atténuantes aux gendarmes : 6 mois de prison pour le capitaine, 6 et 12 mois pour T.A et GWJ.

Ils séjournent en ce moment à la Maison d'arrêt militaire d'Abidjan (MAMA).

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