En Côte d’Ivoire, KYC, brouteur a été arrêté et conduit devant les autorités compétentes publications et menace de publication d’images à caractère sexuel sur internet suivies de tentative d’escroquerie.
Digitalisation, connectivité, inclusion numérique, autant de mots qui depuis peu ont enrichi notre langage. Cela ne fait aucun doute ; nous sommes tous embarqués dans le train de la quatrième révolution industrielle. Si la transformation numérique porte autant de promesses, il est important de noter les dangers potentiels autour. Tout comme nous, les cyberdélinquants ne comptent pas rester en marge de ce passage du physique au digital. Ce qui sous-entend la multiplication des arnaques. Parmi elles, l’une des plus dangereuses reste le chantage numérique et ce, bien que de nombreuses campagnes de sensibilisation soient réalisées. Je suis DJ et je vais vous conter mon histoire.
Âgé de 16 ans, je réside dans un pays étranger avec ma famille. Utilisateur de réseaux sociaux à mes heures perdues, j’y fais la rencontre de S, une jeune fille originaire de la Côte d’Ivoire. Le courant semble passer et nous démarrons une belle amitié. Nous échangeons constamment via Skype, un outil de communication pas si dépassé que ça ! Nous nous découvrons des passions communes et peu à peu des sentiments amoureux naissent. Si certains affirment que lorsque l’amitié se transforme en amour, la relation est plus solide, sans le savoir je venais ainsi de commencer ma descente aux enfers. En effet, les échanges deviennent fréquents et les sentiments s’intensifient. Épris de ma belle amie Ivoirienne, je lui envoie des images de mon intimité à sa demande. Puis, nous démarrons quelques fois des vidéos érotiques. J’avais confiance, j’étais amoureux et elle aussi. J’étais loin de m’imaginer ce qui va suivre. Au lendemain d’un de nos échanges romantiques, je suis contacté par S ma bien-aimée. D’une solennité que je ne saurais décrire, elle m’annonce avoir en sa possession des images compromettantes de moi. Images issues bien entendu de nos ébats sexuels virtuels.
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Elle me propose le deal suivant, à savoir lui verser la somme de 10 000 000 de F CFA afin de ne pas les publier sur Internet. Pour attester ses dires, elle me fait parvenir mes données via Skype. Je tombe des nues, me demandant où trouver cette somme d’argent. Je lui fais savoir que je n’ai pas ce montant suivi de supplications. Mes implorations tombent dans le néant et restent vaines. Comme pour joindre l’acte à la parole, mes images et vidéos sont partagées à mes amis, aux membres de ma famille et à tous mes contacts par S. J’ai honte, je ne sors plus, je suis moqué et harcelé par mes amis. Je suis confus. Je prends mon courage à deux mains et décide d’en informer mon père. Ce dernier, saisit d’une plainte la Plateforme de Lutte Contre la Cybercriminalité.
Soutenue par le Laboratoire de Criminalistique Numérique, l’enquête diligentée par la PLCC, conduit au nommé KYC âgé de 20 ans. Interpellé puis conduit dans leurs locaux, il reconnaît lors de son audition les faits qui lui sont reprochés. Il avoue être S ma bien –aimée avec qui j’échangeais tout ce temps. Il affirme en outre, pratiquer la cybercriminalité depuis 2022 et n’avoir eu pour bénéfice que la somme de 30 000 FCFA. Mon « arnacoeur » déclare pour finir ne pas avoir mesuré la gravité de ses actions.
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KYC a en fin de compte été conduit devant les autorités compétentes avec pour charges l’utilisation frauduleuse d’éléments d’identification de personne physique, publications et menace de publication d’images à caractère sexuel sur internet suivies de tentative d’escroquerie.
C’est le lieu de vous rappeler que sur Internet, il faut constamment rester en alerte même quand tout semble être rose. J’encourage également les parents à échanger régulièrement avec leurs enfants et à contrôler les activités de ces derniers sur la toile. Merci de m’avoir lu.
Plcc- Plateforme de Lutte Contre la Cybercriminalité
