Côte d’Ivoire : le quotidien « Le Temps » et le journaliste Gbané Yacouba suspendus

A man sells newspapers in street in Abidjan on November 2,2020 as people wait for country's October 31, 2020 presidential election results. (Photo by Issouf SANOGO / AFP)

Le conseil de l'ANP a suspendu le quotidien « Le Temps » pour 26 parutions et le journaliste Yacouba Gbané pour un mois sans publication.

Cette suspension vise toutes les formes de parution du titre et entraîne de plein droit le retrait de la Carte d'identité de journaliste professionnel (CIJP) du mis en cause.

Selon le communiqué du jeudi 09 février 2023, le quotidien a été suspendu pour la publication des éditions n°5620, 5621, 5623 et 5629, condensé de manipulation de l'information, d'accusations sans preuve, d'affirmations gratuites et renferment des propos outrageants à l'encontre du président de la République et son gouvernement. De plus, plusieurs allégations qui y sont contenues sont susceptibles de porter atteinte à l'éthique sociale.

Entendus sur les faits par les membres du conseil de l'ANP, le directeur de publication du journal et l'auteur de l'un des articles incriminés n'a pu rapporter la preuve que ses écrits étaient respectueux des textes en vigueur dans la profession.

LIRE AUSSI : Angela Merkel sous le charme politique de Gbagbo ?

Ainsi, le conseil, considérant que s'il est un droit fondamental pour le journaliste d'informer et d'éveiller les conséquences, relève cependant que cette mission est encadrée par des règles éthiques et déontologiques et requiert du journaliste des limites qu'il doit s'imposer spontanément.

LIRE AUSSI :  Remise du Prix FHB : Bédié met les points sur les « I », « la Côte d'Ivoire peine encore à engager un dialogue franc et sincère »

L'entreprise de presse et Yacouba Gbané disposent, chacun en ce qui concernent, des délais de droit commun pour saisir la juridiction administrative compétente.

Written by Colombe Blanche

Côte d’Ivoire : une centaine de nouveaux logements sociaux annoncée

Remise Prix Houphouët-Boigny : « dommage que nous ne nous soyons pas donné les moyens de lui rendre l’hommage qu’il mérite »(Venance Konan)