Côte d’Ivoire : l’opposition « se sert de Soro pour faire peur »

Guillaume Soro fait désormais parti de l'opposition ivoirienne. Pour Saïd Penda on se sert de lui comme épouvantail pour faire peur.

Depuis quelques jours, croit être devenu le deus ex machina, une sorte de gourou, qui donnerait le LA au sein de l'. Il a dit qu'en l'absence de sa les autres ne doivent pas maintenir la leur, et ils l'ont fait, à l'exception de ().

Il a demandé d'associer Pascal Affi N'guessan au collectif de l'opposition et il en a été ainsi. En réalité, tout le monde se sert plutôt de lui. Il est même, pour beaucoup de ses partenaires de l'opposition, le bouffon utile sauf qu'il ne le sait pas, visiblement.

La quasi-totalité des membres de la coalition de l'opposition nourrissent à son é une haine viscérale. Soro est cependant –du moins pour le moment- précieux à plus d'un égard, pour une opposition qui, se sachant incapable de battre le président Ouattara dans les urnes, s'accroche désespérément à d'autres scénarios.

On se sert notamment de Soro comme épouvantail pour faire peur, à la fois à l'opinion nationale, mais également pour maintenir le dans la psychose d'une possible nouvelle rébellion armée. Un ancien rebelle, ça fait peur, surtout dans cet environnement ouest-africain secoué par les mouvements .

LIRE AUSSI : Gbagbo répond à Ouattara : « Moi Laurent Gbagbo je n'ai pas peur des élections, bien au contraire »

Le but est d'amener l'opinion internationale à demander au régime de reporter les élections et d'ouvrir une transition, en partageant le pouvoir avec l'opposition. Sur ce point, il faut dire que les gens font généralement une analyse qui ne se fondent pas sur des éléments d'appréciation probants.

Car en réalité, Soro n'a aucun moyen aujourd'hui pour lancer une rébellion. On ne lui connaît pas d'amitié au niveau des Chefs d'État de la sous-région dont le pays lui servirait de base arrière, une condition sine qua non pour espérer déstabiliser un État.

A contrario, le président Ouattara entretien d'excellentes relations avec ses voisins ; une ambiance cordiale qui réduit à néant toute possibilité pour de se des pays limitrophes pour attaquer la Côte d'Ivoire, comme ce fut le cas lors de la rébellion de 2002 qui, comme on le sait, a bénéficié d'appui multiformes du de Blaise Compaoré.


Qu'à cela ne tienne, sur le plan politique, l'opposition pense pouvoir utiliser Soro pour faire un travail de sape dans les rangs du parti au pouvoir, voire au cœur même du régime. Mais deux ans après son départ, sa défection n'a finalement été qu'une tempête dans un verre d'eau.

Seule une poignée de députés l'ont suivi, et certains d'entre eux sont d'ailleurs depuis retournés dans la formation du président Ouattara. Par ailleurs, les tentatives de l'ancien de provoquer un soulèvement au sein de l'armée, par des infox maladroitement distillées à travers les , par son aide de camp et un militaire radié des effectifs pour troubles mentaux ont lamentablement échoué.

Written by Saïd Penda

Hommage au défunt émir du Koweït : les mots du Secrétaire général de l’ONU

Suivez en direct : Adama Bictogo sur NCI dans Sans Réserve