Depuis le début des opérations de déguerpissements à Abidjan, le gouverneur du District, Cissé Bacongo, est au cœur de la tempête.
Face aux critiques et aux inquiétudes des populations, il a décidé de sortir de son silence et de s'expliquer dans un entretien exclusif à Fraternité Matin.
Cissé Bacongo : « Pas de quartiers à éradiquer »
Le gouverneur a tenu à clarifier la situation dès le début de l'entretien : « Il ne s'agit pas de 176 quartiers précaires, il ne s'agit pas de 176 habitats précaires, il ne s'agit pas de 176 quartiers à éradiquer, à démolir systématiquement. » Il a ensuite expliqué que la liste des 176 sites à risques a été élaborée bien avant sa nomination, par un comité interministériel composé de l'Onpci, de l'Onad, des 13 communes, du District, de la Sodexam, du ministère de la Solidarité et du ministère de la Sécurité.
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Cissé Bacongo a ensuite insisté sur les dangers réels que représentent ces sites : « Un bâtiment qui est construit sur un ouvrage public qui empêche l'eau pluvial de circuler, il peut s'agir de caniveaux qui n'ont pas les bonnes sections et conséquence, quand l'eau arrive à flot, elle ne peut pas circuler. » Il a donné l'exemple de l'entreprise Orca Deco et de la clôture de la méga star Alpha Blondy, qui ont été démolies pour permettre l'écoulement des eaux et éviter des inondations.
Le gouverneur a également tenu à rassurer les habitants d'Anono, dont le village a été cité parmi les sites à risques. « Lorsque j'ai vu la publication faite par le Curé Nobert Abékan, je me suis dit comment on peut s'imaginer un seul instant qu'on puisse aller raser le village d'Anono. » Il a ensuite expliqué que le risque concernait uniquement une section d'un ouvrage qui n'était pas érigé dans les normes, et que ce problème avait déjà été réglé.
Un message de compréhension et de fermeté
Cissé Bacongo a conclu son entretien en appelant à la compréhension des populations : « Je comprends les inquiétudes des populations, mais il est important de comprendre que ces opérations sont menées pour leur sécurité. » Il a également réaffirmé sa détermination à agir pour le bien des populations, « contre vents et marées ».
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