Durant 5 jours, une trentaine de syndicalistes issus du secteur informel, venus de 16 régions de la Côte d'Ivoire, se forment sur les techniques de négociation collective, à Abidjan.
C'est une initiative de StreetNet International, une organisation qui s'occupe des travailleurs et travailleuses du secteur informel en collaboration avec la Fédération des Travailleuses et Travailleurs dans l'Économie Informelle de Côte d'Ivoire (FETEI-CI).
La cérémonie d'ouverture qui a précédé les travaux a enregistré plusieurs interventions riches et variées les unes des autres.
La camarade Douai Marcelline, Présidente de la Fédération des Travailleuses et Travailleurs dans l'Économie Informelle de Côte d'Ivoire (FETEI-CI) par ailleurs coordinatrice Générale du CITEF-CI, prenant la parole a salué « la participation active des acteurs de l'économie informelle » a cette activité. Pour elle, « la formation est la clé du succès et d'un mieux être », car ajoute t-elle « sans formation les acteurs sont limités ».
Yao N'Dri, Secrétaire Général du Comité Intersyndical pour la Transition vers l'Economie Formelle en Côte d'Ivoire (CITEF-CI) a pour sa part reconnu la force des acteurs de l'économie informelle dans la vie active : « Par leurs activités ils font vivre plus de la moitié de la population mondiale, mais eux-mêmes vivent dans la crainte perpétuelle du lendemain », a-t-il déploré.
Il souligne qu'en Côte d'Ivoire « 9 emplois sur 10 sont dans l'économie informelle et compte près de 8 millions de personnes qui opèrent dans les marchés, sur les trottoirs etc. ».
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Ce constat a fait réagir la camarade Kattia Paredes, spécialiste des Activités des Travailleurs au Bureau International du Travail (ACTRV-BIT). Elle reconnaît que le secteur informel regorge une masse importante des travailleurs malheureusement « les 90% ne sont pas organisés, donc se retrouvent exclus des bénéfices de la force collective, pas de revenus décent ni de protection sociale », a-t-elle regrettée.
Pour résoudre cet état de fait, « la formalisation » est là meilleure chose à faire, indique t'elle. L'objectif étant de « réduire les risques et de favoriser le travail décent », conclut-elle.
La Confédération Ivoirienne des Syndicats Libres CISL-DIGNITÉ partie prenante de ce programme était représentée par son Président Boga Dago. Pour lui « le secteur informel occupe une place de choix dans les actions de la centrale qu'il dirige. Il reconnait que la tâche est ardue pour arriver à la formalisation mais il faut un travail de fonds et de proximité », a-t-il recommandé.
Le partenaire financier StreetNet International était représenté par Evelyn Sampson du Ghana, coordinatrice des activités des affiliés pour le compte de l'organisation, de Maguette Diop du Sénégal pour le compte de WEIGO, tous deux formateurs. Ils étaient assistés par Irène Doda Assistant Média à StreetNet International venue d'Italie.
À l'image des autres intervenants, la camarade Sampson a insisté sur « la nécessité pour les acteurs du secteur informel d'acquérir des connaissances pouvant leur permettre de relever les nombreux défis auxquels ils sont confrontés ».
Au programme de ces cinq jours de formation, après la phase théorique, une visite aux acteurs est prévue dans les marchés de Yopougon et Marcory.
Les leaders présents à cet atelier innovant pour le secteur étaient composés majoritairement des délégués venus des villes de Daloa, Bonoua, Alepé, Abengourou, Gagnoa, Duekoué, Toumodi, Mankono, Dabakala, Adzopé, Bouaflé, Séguéla, Soubré, Yamoussoukro , Bondiali, Daoukro et Abidjan.
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