Enseigner à Harvard plutôt qu’en Côte d’Ivoire : Patrick Achi critiqué pour ses choix par un cadre du PPA-CI

Patrick Achi à Harvard
Patrick Achi entame une série de cours et de conférences à Harvard © Crédit photo Patrick Achi

Patrick Achi enseigne à l'Université de Harvard. Steve Beko, cadre du PPA-CI de Gbagbo s'interroge sur les motivations de l'ancien Premier ministre ivoirien.

Ce matin, Patrick Achi a publié sur ses réseaux sociaux une série de photos le montrant en train de donner des cours à l'Université de Harvard. L'ancien Premier ministre, qui a passé plus de 20 ans au sein du gouvernement ivoirien, accompagne ces photos d'un texte affirmant qu'il « travaille pour la Côte d'Ivoire et pour l'Afrique » à travers cette nouvelle mission.

Si Steve Beko commence par féliciter M. Achi pour ce nouveau défi, il ne tarde pas à exprimer son incompréhension. En effet, il peine à percevoir en quoi dispenser des cours à des étudiants américains, aussi prestigieuse que soit l'université, puisse constituer un acte de service à la Côte d'Ivoire et à l'Afrique.

Un choix au détriment des universités ivoiriennes ?

M. Beko souligne qu'après des années au pouvoir, Patrick Achi est « sûrement à l'abri du besoin ». Il juge son choix d'enseigner aux États-Unis légitime, mais critique l'idée qu'il puisse s'agir d'un acte de dévouement envers son pays. Il déplore qu'il ait privilégié une université américaine au détriment des établissements ivoiriens, y compris ceux qui ont contribué à sa propre formation.

Patrick Achi à Harvard
entame une série de cours et de conférences à Harvard © Crédit photo Patrick Achi

L'auteur compare le cas de M. Achi à celui d'autres figures politiques ivoiriennes. Il rappelle que l'ancien président Laurent Gbagbo a refusé un poste d'enseignant aux États-Unis, le considérant comme « humiliant ». Il cite également les exemples des professeurs Mamadou Koulibaly et Aké N'gbo, qui ont tous deux choisi de revenir enseigner dans les universités publiques ivoiriennes après des carrières gouvernementales.

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Steve Beko conclut son texte en interrogeant les motivations de Patrick Achi. Il suggère que son choix de se tourner vers Harvard pourrait relever d'une quête de reconnaissance internationale ou d'une volonté de se distancier des tumultes de la politique ivoirienne.

Patrick Achi à Harvard
Patrick Achi entame une série de cours et de conférences à Harvard © Crédit photo Patrick Achi

La publication de Steve Beko soulève des questions importantes sur le rôle et les responsabilités des anciens gouvernants. Doivent-ils mettre leur expertise au service de leur pays d'origine, même après avoir quitté le pouvoir ? Ou sont-ils libres de poursuivre des opportunités internationales, quelle que soit leur perception par l'opinion publique nationale ?

Le débat est ouvert et promet d'être riche en échanges.

Written by Colombe Blanche

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