Esmel Essis Emmanuel, ancien ministre ivoirien de la Promotion de l’investissement, attend son arrêté préfectoral, pour sa nomination controversée de chef du village de Toupah.
Esmel Essis Emmanuel, ancien ministre de la Promotion de l’investissement et du Développement du secteur privé, attend son arrêté préfectoral. A l’issue d’une consultation populaire organisée le mercredi 18 mai 2022, il n’a pas obtenu le consensus, mais Mme Maria-Ange Guela née Tra Bi, sous-préfète de Toupah (département de Dabou), a acté sa nomination controversée de chef du village de Toupah, en novembre 2021, selon un article du quotidien Soir Info du 19 mai 2022.
La population est, en effet, divisée. En soutien à leur opposition, les dissidents invoquent la violation de la loi n°2014-428 du 14 juillet 2014 portant statut des rois et chefs traditionnels.
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D’abord, la désignation du futur chef, disent-ils, bafoue les us et coutumes du peuple Odjukru et l’article 3 de la loi sus-citée. Esmel Essis n’est pas le ou un des patriarches du village. Ensuite, l’article 6, qui dispose que le chef du village a « une obligation de neutralité, d’impartialité et de réserve », est malmené. Car, alors que cette disposition impose au chef, par conséquent, de « s’abstenir d’afficher son appartenance politique », Esmel Essis est cadre du RHDP, dont il a été le coordinateur de la région des Grands ponts pour la présidentielle du 31 octobre 2020.
Enfin, il est député de la circonscription électorale alors que l’article 7 prévoit une « incompatibilité avec l’exercice de tout mandat électif ». Mme la sous-préfète, sachant qu’elle marchait sur des oeufs, a promis de s’en référer à sa hiérarchie, mais les dissidents n’écartent pas la possibilité de saisir le Conseil d’État.
