Initiée par l'Agence Ivoirienne pour la Gestion des Fréquences (l'AIGF), la première édition du Forum des Radiocommunications s'est tenue du 3 au 5 octobre 2023 à Abidjan. A l'issue des échanges, les experts du domaine ont dressé quelques recommandations pour améliorer les fréquences radioélectriques en Côte d'Ivoire.
Cette première édition avait pour thème « Développement des réseaux radioélectriques en Côte d'Ivoire : Enjeux et impact ». Elle a vu la participation d'experts locaux et internationaux, dont le bureau des radiocommunications de l'UIT, l'Autorité de Régulation des Télécommunications/TIC de Côte d'Ivoire (ARTCI), Huawei, ORANGE-CI, MOOV-AFRICA, MTN.
Les experts et les professionnels du domaine ont échangé lors des ateliers, des panels et une table ronde, soldés par plusieurs recommandations en vue de performer les fréquences radioélectriques en Côte d'Ivoire.
Ces recommandations, décryptées par Gabriel Koffi, Secrétaire Général du Comité scientifique du forum, vont particulièrement à l'endroit de l'Etat ivoirien, qui doit désormais, accélérer le processus d'assignation des fréquences pour la 5G, mettre en place une politique d'accompagnement relative aux licences d'acquisition des terminaux ou autres équipements (défiscalisation, procédure accélérée de dédouanement); renforcer le cadre de collaboration AIGF-DEFENSE/AIGF-Ministère Sécurité pour un traitement diligent de leurs besoins d'attribution en fréquences. Aussi, l'Etat doit mettre en place des mécanismes efficaces pour contrôler l'entrée des équipements sur le territoire national, et des dispositifs efficaces pour lutter contre la prolifération des installations radioélectriques non autorisées.
Radioélectriques Côte d'Ivoire : l'AIGF doit encourager le cadre de collaboration
Des directives ont également été données à l'AIGF, agence en charge de la Gestion des Fréquences en Côte d'Ivoire, initiatrice de cette première édition du Forum des Radiocommunications. Elle devra, entre autres, encourager le cadre de collaboration avec les affectataires via l'établissement de mémorandums d'entente; sensibiliser les populations sur les rayonnements non-ionisants et le déploiement des sites et stations radioélectriques; harmoniser l'utilisation des fréquences à l'échelle mondiale et régional pour permettre l'interopérabilité des systèmes et des équipements radioélectriques ainsi que les économies d'échelles.
Le Ministère de la Construction, du Logement et de l'Urbanisme (MCLU), a, quant à lui, été encouragé à associer les parties prenantes (AIGF, Affectataires, Opérateurs, collectivités locales) au processus d'urbanisme.
Concernant les affectataires, ils doivent assurer l'utilisation optimale des fréquences dans leurs domaines respectifs, et encourager des cadres de collaboration dynamiques et transparents avec toutes les parties prenantes permettant une gestion sectorielle efficiente des fréquences.
Le monde universitaire doit en effet, renforcer la formation et le renforcement de capacités pour la mise à disposition de compétences numériques et pour la création de contenus.
Les collectivités locales sont appelées à favoriser l'utilisation des réserves administratives pour le déploiement des sites et stations.
Développer des offres et services à la portée de chacune des parties prenantes
Le secteur privé doit développer des offres et services à la portée de chacune des parties prenantes, et renforcer la collaboration avec l'AIGF pour une utilisation optimale des ressources rares.
Quant aux populations, elles doivent s'auto éduquer pour une meilleure appropriation du numérique, et se rapprocher de l'AIGF en cas d'inquiétudes liées aux RNI.
Pour une première organisation, les participants se sont dits plutôt satisfaits de la bonne tenue de ce forum. Ils ont notamment salué l'initiative, qui a été pour eux, un moyen d'échanges enrichissants.
