Jean Bonin, ex-vice président du FPI, fait une analyse du leadership des politiques que sont Laurent Gbagbo et Alassane Ouattara.
Il est aisé de déterminer le type de leadership d'un homme politique en observant la façon dont il gère les crises au sein de son parti politique.
Quand Gbagbo voit un « obstacle » il le contourne. Cela est illustré par la rupture d'avec Affi N'guessan, Blé Goudé, Simone Gbagbo, Mamadou koulibaly… Il quitte le FPI pour créer d'abord EDS puis le PPA-CI plutôt que de chercher à régler le problème. C'est ce qui s'appelle la culture du nombrilisme et de la division.
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À contrario, lorsque Ado est confronté à un “obstacle” il ne le contourne. Il cherche à résoudre le problème. C'est ainsi qu'il a tout fait pour retenir Soro, sans y parvenir pour le moment. Mais il y est arrivé avec Mabri et Amon Tanoh qui avaient, eux, quitté le RHDP pour rejoindre l'opposition contre Ado, dans le cadre de la désobéissance civile. Il a la culture du résultat et du rassemblement.
Le nombriliste est persuadé qu'en dehors de lui, les autres sont des tocards et qu'il est irremplaçable. Le rasssembleur, lui, est persuadé que c'est ensemble qu'on est fort car en politique, toutes les voix comptent.
À chacun de choisir le type de leader qu'il souhaite suivre.