Des voix aussi bien externes qu'internes à GPS s'élèvent pour appeler à une réconciliation entre Alassane Ouattara et Guillaume Soro. Abi-Daman Koné se prononce.
Fort jaloux de son indépendance d'esprit, intransigeant dans le combat contre l'injustice et pour les libertés, Guillaume Soro n'en peut qu'être réduit à une vie de rebelle. Rebelle ? Le mot est lâché. Péjoratif dans la conscience populaire, il se présente pourtant sous un jour mélioratif et gratifiant lorsqu'il s'agit de se rebeller pour des valeurs et idéals innégociables.
En effet pour des idéals, il n'a pas hésité hier à rejoindre l'opposant Alassane Ouattara dans la galère de l'opposition. Puis pour les mêmes idéals, il n'a pas hésité aujourd'hui à rompre d'avec le Président Alassane Ouattara et le confort institutionnel pour se retrouver à nouveau dans la galère de l'opposition. C'est qu'en homme de courage, d'honnêteté et de dignité, Guillaume Soro n'a jamais et n'hésitera jamais à s'assumer et à assumer ses idéals et convictions.
Ce fut le cas hier pour le syndicaliste étudiant puis pour le chef de la rébellion armée. Ce fut également le cas hier pour l'homme d'État et Premier ministre lorsqu'il s'est agi de défendre les résultats de l'élection présidentielle la plus ouverte, transparente et démocratique de l'histoire de notre pays.
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Et c'est bien cette assomption de soi, et des idéals de justice et de démocratie qui lui vaut le chemin de croix qu'il parcourt aujourd'hui stoïque et digne. Pour un chemin de croix, c'en est un, tant il semble s'éterniser (3 ans voire plus). Sur ce chemin, tous les ingrédients de la galère d'une vie d'opposant africain sont réunis : exil, mandats d'arrêt, prison, pillage et vente de biens personnels, assassinats de
partisans, dissolution du mouvement GPS, etc ..)
Dans ce contexte de belligérance ouverte et forcenée contre le Président de GPS et ses partisans, des voix aussi bien externes qu'internes à GPS s'élèvent pour appeler à une réconciliation entre Alassane Ouattara et Guillaume Soro.
À GPS, les avis sont partagés. Les partisans de la réconciliation au sein du mouvement citoyen sont-ils gagnés par l'usure et par ricochet par une volonté de reddition face à la répression ? Ou le sont-ils par le souci d'une stratégie politique payante à moyen ou long terme ? Doit-on sur l'autel de la réconciliation sacrifier les deals et ambitions qui ont motivé la rupture d'avec le pouvoir ?
Par Abi-Daman KONÉ
