Jean Bonin se prononce sur la décision du président de l'Université Félix Houphouët Boigny de Cocody, concernant la reprise des activités académiques.
Etudiants de l'enseignement supérieur en Côte d'Ivoire : les grands oubliés de l'émergence.
Nous nous acheminions allègrement vers l'année 2021 alors que l'enseignement supérieur ivoirien peine à terminer l'année académique… 2018-2019. C'est incroyable, voire surréaliste.
À la lecture de la décision (dite stratégique) du président de l'université FHB d'Abidjan, M. Abou Karamoko, nommé par décision présidentielle (au lieu d'être désigné par ses pairs) on comprend que l'année académique universitaire 2019 – 2020 se fera en… trois (3) mois, soit, du 1er juillet au 15 octobre 2020. Waouuuu ! La belle farce.
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Monsieur le ministre de l'enseignement supérieur,
Vous ne devriez pas cautionner des diplômes de type « formule 1 ». Une année académique de 3 mois n'en est pas une et elle ne fera que ternir davantage à l'international l'image de la Côte d'Ivoire et de son enseignement supérieur. C'est indécent et inacceptable.
Prenez donc courageusement la décision de « blanchir l'année universitaire 2019 – 2020 ». C'est à cette seule condition que l'enseignement supérieur ivoirien pourra espérer enfin retourner à la normalité en commençant 2020 – 2021 en septembre – octobre prochain et de se donner les moyens d'achever dans le temps une année académique pleine et normale.
Faites-le car il me revient qu'à l'université de Korhogo c'est pire. En effet, là-bas, l'année universitaire 2017 – 2018 n'est même pas encore achevée. Pouvez-vous imaginer l'angoisse que vivent parents et étudiants dans une telle situation ?
Monsieur le président de l'université FHB, contrairement à ce que vous dites, tous les cours ne peuvent pas se faire en ligne. C'est factuel. Pouvez-vous nous expliquer comment le TD d'analyse topographique pourrait-il se faire « obligatoirement » en ligne ?
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Messieurs les autorités de la Côte d'Ivoire,
Alors que la plupart de vos enfants sont inscrits dans de grandes écoles et universités américaines ou européennes vous nous donnez l'impression que vous jouez avec l'avenir des enfants des autres et particulièrement des ivoiriens issus de familles démunies.
Comment pourrez-vous assurer construire durablement et garantir l'avenir de notre nation en bâclant la formation de ses enfants ? Vous auriez voulu édifier un état d'incompétence et d'incompétents que vous ne vous y seriez pas pris autrement.
Une chose est certaine, au delà des discours laudateurs d'autosatisfaction sur l'amélioration des infrastructures scolaires et universitaires il apparaît clairement que l'éducation et la formation ne sont pas une priorité dans notre pays. Quel dommage !
