Lettre ouverte de Justin Koua, secrétaire général adjoint et porte-parole du FPI, au président Alassane Ouattara, suite au décès de Gon Coulibaly.
Monsieur le Chef de l'Etat,
Que c'est douloureux de voir un de ses proches, fidèles parmi les fidèles, s'en aller au moment où on s'y attend le moins ! Je mesure l'ampleur de votre peine et, croyez-moi, je comprends la douleur qui vous étreint en ce moment.
Recevez mes condoléances les plus attristées ! Dieu vous fortifie !
Dieu garde les yeux fixés sur vous afin que vous ne sombriez pas !
Amadou Gon Coulibaly était un adversaire politique certes, mais, jamais, nous n'avions souhaité sa mort. Paix à son âme!
À présent, tirons les leçons de la mort de cet autre ivoirien et préparons ensemble l'avenir de notre pays. Car la mort du « lion », Amadou Gon Coulibaly, vient nous rappeler que ce que nous faisons ici-bas est détestable, puisque tout n'est que fumée, course après la mort. Sa mort vient nous rappeler qu' » aucun être humain n'a le pouvoir de retenir sa vie et personne ne peut reculer le jour de sa mort «
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Fort de cela, je viens vous prier de bien vouloir faire preuve d'amour pour le peuple ivoirien qui, depuis 10 ans baigne dans la souffrance, dans la division et dans la hantise d'une guerre civile
Monsieur le Chef de l'Etat,
Patriotiquement, oeuvrez au retour au pays du Président GBAGBO et son Ministre Charles Blé GOUDE pour qu'ils s'impliquent dans la reconstruction de notre cohésion sociale ;
Renvoyez l'ascenseur au Président GBAGBO qui, pendant sa gouvernance, a créé les conditions de votre retour d'exil au pays, en mobilisant les Institutions de la République à cet effet ;
Accordons-nous sur l'organisation de l'élection presidentielle d'octobre 2020 et, entendons-nous sur une liste électorale consensuelle et fiable ;
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Celle-lá est remplie, avec la complicité de certains cadres du RHDP, de personmes étranges ne devant pas y figurer.
Échangeons sur la CEI impartiale, indépendante et crédible susceptible de conduire le destin électoral des ivoiriens ;
Celle-lá mise en place par un passage en force méprisant et hautain est inféodée au RHDP.
Accordons-nous sur un Conseil Constitutionnel digne de respect et de confiance aux yeux de tous les ivoiriens ;
Travaillons ensemble à la meilleure formule pour le désarmement de tous ces ex-rebelles encore en arme et, une sécurisation convenable de toutes les élections à venir ;
Faîtes preuve d'humanisme en accordant une amnistie à tous les prionniers politiques, militaires et leaders d'opinion qui croupissent encore dans les différentes prisons du pays ;
Permettez le retour sécurisé de tous les exilés politiques et réfugiés hors de la Côte d'Ivoire ;
Songez maintenant à convoquer une table ronde avec l'ensemble de tous les partis politiques, les structures de la sociétés civiles pour discuter serieusement et profondement du devenir de la Côte d'Ivoire ;
Au-dessus de tout, asseyez-vous avec les Présidents GBAGBO et BEDIÉ, et le premier Ministre SORO Guillaume pour réflechir sur toutes les questions liées á la stabilité de notre pays.
Monsieur le Chef de l'Etat,
Cette perte brutable de votre collaborateur, le Premier Ministre Amadou Gon Coulibaly, doit nous faire prendre conscience, à tous, que chacun peut avoir de la malchance et que nous ne sommes tenus par les évènements que par un fil.
Car, » L'être humain ne sait pas quand viendra le malheur. Comme le poisson capturé dans le filet fatal ou l'oiseau pris au piège, il voit le malheur s'abattre sur lui à l'improviste « . Il ne peut rien prévoir. Alors, pour prévenir qu'un autre malheur plus dévastateur ne s'abatte sur notre pays, je vous recommande de faire preuve d'humilité et de sagesse en manœuvrant au plus vite au retour au pays de tous les enfants du pays. Ne vous laissez pas emporter par la méchanceté et l'orgueil, pensez à l'intérêt supérieur de la nation, à la réconciliation entre les ivoiriens et à la paix ;
Surtout, ne soyez pas fumant de haine en réponse à la volonté des ivoiriens de vivre en paix ;
Acceptez de ne plus nourrir les ivoiriens de chagrin, de ne plus les enivrer de larmes à pleines mesures.
Le challenge aujourd'hui pour vous, pour votre gouvernement, c'est votre capacité à faire asseoir vos frères GBAGBO et BEDIE, sur la même table, à vos côtés, pour travailler ensemble au rassemblement de l'ensemble des ivoiriens.
Sachez-le : Les ivoiriens, qu'ils soient du nord, du sud, de l'est, de l'ouest et du centre ont besoin de paix et non de guerre. A vous de la leur offrir ! DIEU aime GBAGBO !