Le journaliste ivoirien Ferro Bally a dénoncé l'élection de Kambou Sié Tcharcou à la tête de la Fédération estudiantine et scolaire de Côte d'Ivoire (FESCI).
Dans une chronique publiée sur son page Facebook, il estime que cette élection est le résultat d'un « chaos entretenu » au sein de l'organisation estudiantine.
Kambou Sié Tcharcou, dit « le général Tché », a été élu secrétaire général de la FESCI le 30 décembre dernier, au terme d'une élection qui a été entachée de violences.
Selon Ferro Bally, sa biographie est « obscure ». Il a obtenu son baccalauréat en 2011 et est inscrit à l'université Félix Houphouët-Boigny, mais il aurait également passé des contrats au Port autonome d'Abidjan et aurait été admis à l'ENA, avant de refuser d'y entrer.
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Ferro Bally dénonce le fait que Kambou Sié Tcharcou ait pu être élu à la tête de la FESCI alors qu'il est « un carriériste » qui n'a jamais véritablement été étudiant.
Il rappelle que le ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Cissé Ibrahim Bacongo, avait pris un arrêté en 2012 pour exclure les étudiants « sédentaires » des universités ivoiriennes, c'est-à-dire ceux qui ont fait plus de six ans avant la licence 3 et plus de huit ans avant le master 1.
La FESCI, un syndicat gangrené par les dérives
« C'est un total embrouillamini au point que la FESCI, sous le paravent de la lutte en faveur des élèves et étudiants, sert de plus en plus des intérêts occultes », écrit Ferro Bally. Il estime que l'élection de Kambou Sié Tcharcou est « une nouvelle preuve de la décadence de la FESCI ».
La FESCI est une organisation estudiantine qui a été fondée en 1990. Elle est censée défendre les droits des élèves et étudiants ivoiriens. Cependant, elle est souvent critiquée pour son manque de transparence et pour sa proximité avec le pouvoir politique.
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