La CEDEAO a dénoncé le 14 août 2023 « une nouvelle provocation » du régime militaire au Niger après sa menace de poursuivre pour « haute trahison » Mohamed Bazoum.
Peu après ces condamnations, les militaires au pouvoir à Niamey ont annoncé avoir rappelé l'ambassadeur du Niger à Abidjan après des propos du président ivoirien Alassane Ouattara, accusé d'avoir fait « l'apologie de l'action armée contre » le pays.
Dimanche, le régime militaire avait affirmé avoir réuni les « preuves pour poursuivre devant les instances nationales et internationales » M. Bazoum pour « haute trahison » et « atteinte à la sûreté » du pays. Il a appuyé ses accusations sur ses « échanges » avec des « nationaux », des « chefs d'Etat étrangers », et des « responsables d'organisations internationales ».
Cette démarche « constitue une nouvelle forme de provocation et contredit la volonté prêtée aux autorités militaires de la République du Niger de rétablir l'ordre constitutionnel par des moyens pacifiques », a réagi la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cedeao).
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« Nous sommes extrêmement consternés par les informations selon lesquelles on rajoute un cran à la détention injuste du président Bazoum », a de son côté réagi le département d'Etat à Washington, estimant que cela « ne contribuera certainement pas à une résolution pacifique de cette crise ».
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Les Etats-Unis étaient avec la France un partenaire majeur du Niger avant le coup d'Etat. Les deux pays y déploient quelque 2.600 soldats dans la lutte contre les groupes jihadistes qui minent depuis des années ce pays et, au-delà, une grande partie du Sahel.