L'armée malienne s'est mise en mouvement lundi 2 octobre 2023 en direction de la région stratégique de Kidal, bastion de la rébellion touareg.
Le convoi, composé de 119 véhicules, est parti de Gao, à environ 300 km au sud-ouest de Kidal.
Cette opération intervient alors que le nord du Mali est le théâtre depuis fin août d'une reprise des hostilités de la part des groupes armés séparatistes et d'une intensification des attaques jihadistes contre l'armée malienne.
L'insoumission de Kidal, enjeu majeur de souveraineté, est un vieux motif d'irritation à Bamako. Les colonels qui ont pris le pouvoir par la force en 2020 ont fait du rétablissement du contrôle de l'Etat sur tout le territoire un de leurs mantras.
Kidal occupe une place spéciale dans la géographie, la politique et les consciences sahéliennes. Elle est une étape cruciale entre le Mali et l'Algérie, à plus de 1.500 km et de 24 heures de route de la capitale Bamako, à des centaines de km des autres grandes villes du nord, Gao et Tombouctou.
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C'est la Coordination des mouvements de l'Azawad, alliance de groupes armés à dominante touareg, qui la gouverne et y fait régner l'ordre.
Le redéploiement de l'armée malienne à Kidal est un signal fort envoyé par la junte aux groupes armés séparatistes et jihadistes. Il marque la volonté du gouvernement malien de reprendre le contrôle de cette région stratégique.
Cependant, l'opération est risquée. Kidal est une zone dangereuse, où les groupes armés sont actifs. Le convoi militaire pourrait être la cible d'attaques.
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Le succès de l'opération dépendra de la coordination entre l'armée malienne et les forces de la Minusma, la mission de l'ONU au Mali. La Minusma a déployé des troupes dans la région de Kidal pour soutenir l'armée malienne.
L'opération de l'armée malienne à Kidal est un tournant important dans le conflit au Mali. Elle pourrait marquer le début d'une nouvelle phase de la lutte pour le contrôle du nord du pays.
