Le ministre français des Affaires étrangères, Stéphane Séjourné, a conclu sa tournée africaine en Côte d'Ivoire, laissant planer le doute sur l'avenir du franc CFA.
Face à la montée du mécontentement envers la politique française en Afrique, et l'élection de leaders antisystèmes comme Bassirou Diomaye Faye au Sénégal, la question de la monnaie commune devient de plus en plus brûlante.
M. Séjourné a affirmé que la France ne devrait pas prendre position sur l'avenir du franc CFA, estimant que cela relève de la souveraineté des pays africains. « Si les pays africains décident de modifier le nom ou de réorganiser leur système monétaire, c'est leur choix, et la France est prête à les accompagner dans ce processus », a-t-il déclaré.
Le franc CFA est utilisé par 14 pays d'Afrique de l'Ouest et d'Afrique centrale. Sa parité fixe avec l'euro est souvent critiquée, car elle pénaliserait les exportations africaines. De plus, le sentiment anti-français croissant dans certains pays alimente le rejet de la monnaie, perçue comme un vestige du colonialisme.
Vers une sortie du CFA ?
Le nouveau président sénégalais, M. Faye, a ouvertement appelé à rompre avec le franc CFA. D'autres pays, comme le Mali, le Burkina Faso et le Niger, ont également envisagé de quitter la zone CFA pour s'orienter vers d'autres alliances, notamment avec la Russie.
M. Séjourné a réaffirmé l'importance d'un partenariat équilibré entre la France et les pays africains. Il a salué les performances économiques de la Côte d'Ivoire et son rôle dans la stabilité régionale. Le président ivoirien, Alassane Ouattara, a exprimé sa gratitude envers la France pour son soutien dans divers domaines.
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La position de la France sur le franc CFA reste donc ambiguë. Si elle se dit ouverte à des changements, elle n'entend pas pour autant influencer la décision des pays africains. La question de la monnaie commune est loin d'être réglée et les incertitudes persistent quant à son avenir.
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