Assalé Tiémoko, maire de la Tiassalé, propose le confinement total de la ville d'Abidjan, pour briser la chaîne de contamination du Covid-19.
Où on arrête de vivre normalement pendant 10 à 15 jours, où on ne vivra plus d'ici un mois et cela, pour au moins plusieurs mois encore, avec l'effondrement total de notre economie qui ne pourra pas tenir au-delà de trois mois.
Ce lundi 6 avril, sur 138 personnes testées, 62 ont été déclarées atteintes par la COVID19. Il est clair, comme on peut l'imaginer aisément, que les cas de contaminations communautaires ont commencé et que, sauf miracle, le niveau le nombre de personnes malades pourrait exploser bientôt et notamment à Abidjan, le foyer de l'infection.
Le constat que nous faisons, c'est que chaque soir, après l'annonce des nouveaux cas, on appelle les populations à observer les mesures barrières, puis suivent les images de distribution de seaux pour lavage des mains. Sans autre indication sur les mesures prises pour briser la chaîne de contamination.
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Certes, il est important de laver les mains, mais le lavage des mains avant de monter dans un gbaka, dans un bus bondé, avant de rentrer dans un marché, ne sert strictement à rien si c'est pour être en contact dans le bus ou le gbaka, avec des gens porteurs du virus mais sains. Faut-il rappeler qu'il s'agit d'une maladie virale dont l'auteur ne pénètre dans le corps que via la bouche, les yeux et le nez ?
Pendant combien de temps encore allons nous faire le décompte chaque soir, sans prendre des mesures pour briser la chaîne de contamination? Il faut agir maintenant.
Et, je propose que, quitte à souffrir de faim pendant 14 jours pour continuer à vivre après, il faut décréter d'ici la fin de cette semaine, le confinement absolu d'Abidjan pendant 14 jours, sans circulation, sans transport public, , sans aucun bureau, sans aucun espace ouvert.
Le couvre feu n'est qu'une mesure palliative. Le remède pour briser la chaîne de contamination, c'est le confinement total.
Il est vrai qu'on nous dira, mais comment ceux qui vivent au jour le jour, tiendront-ils pendant cette période, ne vont-ils pas mourir de faim ? C'est une question pertinente. Mais elle ne résiste pas devant le danger qui nous attend si nous ne prenons pas les mesures appropriées dès maintenant pour briser la chaîne de contamination.
Il appartient aux décideurs d'identifier les mesures d'accompagnement y compris la distribution de vivre dans certains quartiers et ‘on pas à l'extérieur des maisons, mais dans les maisons.
On pourrait nous dire aussi, mais et l'économie ? Et nous répondrons, c'est quoi l'économie devant la vie d'un peuple ? De toutes les manières, soit des meures sont prises pour briser la chaîne de contamination, soit l'économie s'effondrera si la maladie devrait durer pendant cinq mois.
Il faut signaler que dans toute la Côte d'Ivoire, beaucoup de personnes comme les petites restauratrices qui vivaient au jour le jour de leur activité, sont sans ressources aucune depuis près de deux semaines.
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Combien de temps encore cette situation va durer ?
Déjà, à 362 cas confirmés, s'il y a 100 cas graves qui nécessitent une hospitalisation, notre système sanitaire d'urgence est paralysé. Imaginons 3000 cas confirmés avec 500 personnes à placer sous respiration artificielle.
Chacun peut imaginer la suite.
