« Le mariage religieux et coutumier a pour moi plus de valeur que le mariage civil devant un maire » a déclaré Doumbia Major qui donne son opinion sur ce débat.
Dans le mariage coutumier on s’unit avec l’autre devant toute la communauté d’appartenance et on s’engage avec les siens devant une autre famille à laquelle on s’unit et on unit notre famille.
Quand on adjoint le mariage religieux au mariage coutumier, cela signifie qu’on s’engage devant Dieu, qui est omnipotent et omniscient, à prendre telle personne pour épouse ou époux.
Un tel mariage a plus d’importance symbolique et morale qu’une union de deux individus avec deux témoins devant un maire qui reste un individu quelconque sans autorité morale ou coutumière et qu’on peut retrouver le soir dans un bar ou une boîte de nuit sans que cela ne dérange la société.
LIRE AUSSI: Polygamie en Côte d’Ivoire: lettre à Tchiza
Je définis le mariage comme étant l’union supposée par amour de deux adultes consentants de sexes différents, dans le but de fonder une famille.
À partir du moment où des personnes majeurs et consentantes font le choix de s’unir par le lien du mariage, que ce soit devant un religieux ou un maire, c’est le contenu et le but de la relation qui les unit et les fait vivre ensemble qui a de l’importance.
Le mariage civil a son importance au niveau administratif avec les droits qui en découlent, mais mon opinion est qu’un mariage contracté devant une autorité coutumière ou religieuse, n’a pas une valeur moindre et elle devrait simplement faire l’objet de déclaration devant l’administration, pour avoir la même valeur sur le plan administratif que le mariage civil.
LIRE AUSSI : Universités de San Pedro et de Bondoukou: le ministre Adama Diawara s’imprègne de l’avancement des travaux
C’est ce qui se pratique aux États-Unis où on n’a pas besoin de se marier à la fois devant une autorité religieuse et administrative pour que le mariage soit valable. Un seul mariage suffit et l’un n’a pas plus de valeur que l’autre.
Il faut rappeler pour ceux qui avanceront la thèse de la polygamie pratiquée dans nos sociétés, qu’aux États-Unis certains groupes minoritaires se réclamant du Mormonnisme pratiquent eux-aussi la polygamie, mais l’Etat ne reconnaît qu’un mariage, qu’il soit religieux ou fait devant le Shérif ou le maire.
Il faut rompre avec ces vestiges de la mentalité coloniale française qui, en ne reconnaissant pas le mariage coutumier et religieux, poursuit l’athéisme républicain et le mépris de nos autorités traditionnelles.
LIRE AUSSI : La SODECI annonce une coupure d’eau à Yopougon ce jeudi 14 juillet 2022: voici les quartiers concernés
C’est de l’autoflagellation et de l’auto-mépris que de continuer à penser et à agir comme le colon voudrait qu’on pense et on agisse.
Il a fallu qu’on critique l’interdiction coloniale du pratiquent de la dot qui se poursuivait dans nos lois, pour que cela change. Il en est de même pour le mariage religieux et coutumier.
