Le RHDP a mis en garde l'opposition ivoirienne par la voix de son directeur exécutif Adama Bictogo ce 1er novembre 2020.
Le parti au pouvoir en Côte d'Ivoire a mis en garde dimanche l'opposition contre « toute tentative de déstabilisation », celle-ci ayant déclaré ne pas reconnaître la validité de la présidentielle qui devrait aboutir à la réélection du président Alassane Ouattara.
« Le RHDP met en garde M. Affi N'Guessan (le porte-parole de l'opposition, ndlr) et consorts contre toute tentative de déstabilisation », a déclaré le directeur exécutif du Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix, Adama Bictogo, lors d'une conférence de presse.
M. Bictogo a aussi accusé nommément les responsables de l'opposition d'être les « commanditaires » des violences qui ont émaillé le scrutin samedi, faisant au moins deux morts.
« Nous voulons déplorer les morts nés des agresseurs de l'opposition ayant pour commanditaires les différents responsables de l'opposition qui sont les sieurs Affi N'Guessan, Guikahue, Mabri et consorts », a affirmé. M. Bictogo.
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Il s'est toutefois abstenu de citer l'ex-président Henri Konan Bédié, leader de l'opposition en tant que chef de son principal mouvement, le Parti démocratique de Côte d'Ivoire (PDCI).
Pascal Affi N'Guessan, ancien Premier ministre de Laurent Gbagbo, était un des quatre candidats inscrits au scrutin.
Maurice Kakou Guikahué est le numéro deux du PDCI, Abdallah Albert Mabri Toikeusse est un ancien ministre ayant rompu cette année avec le pouvoir, qui dirige un petit parti qui a rejoint l'opposition avant la présidentielle.
« Le RHDP en appelle à la fermeté des autorités de notre pays. Nul n'est au-dessus de la loi », a insisté M. Bictogo, sans plus de précision.
L'opposition, qui a boycotté le scrutin, a appelé dimanche à une « transition civile », alors que les premiers résultats donnent sans surprise une avance écrasante au président sortant Alassane Ouattara en quête d'un troisième mandat controversé.
Dans une déclaration commune lue par M. Affi N'Guessan, l'opposition a aussi appelé « à la mobilisation générale des Ivoiriens pour faire barrage à la dictature et à la forfaiture du président sortant ».