Odette Lorougnon exhorte l’Opposition à aller jusqu’au bout pour faire barrage à Ouattara

Odette Lorougnon a appelé le 6 novembre 2020, les femmes de Côte d'Ivoire à la mobilisation pour faire barrage à Ouattara.

C'est avec la que Monsieur a fait son entrée dans le processus électoral en tant que candidat « exceptionnel ». Depuis, la Côte d'Ivoire est coutumière des passages en force du candidat à l'occasion des échéances électorales. Ainsi, en 2015 il fut « candidat par dérivation ».

Ainsi, même en 2020, bien qu'inéligible au regard de la Constitution, Monsieur Ouattara a tenté de se maintenir au pouvoir en se portant candidat, et en organisant la du 31 octobre, sans qu'aucune condition pour une élection juste, transparente et apaisée ne soit remplie. La tentative ayant échoué, le président sortant sans légalité ni légitimité multiplie les actes de violence dont le connait une escalade.

Une situation des plus inacceptables : rappel
La célébration de l'accession de la Côte d'Ivoire en aout 2020 a coïncidé avec la décision anticonstitutionnelle de Monsieur Ouattara de briguer un 3è mandat. Dès l'annonce, comme un seul homme, les se sont mobilisés pour dire non et au-delà, constituer un front de refus.
L' désormais rassemblée, la société civile et l'immense majorité des ivoiriens se sont naturellement dressées contre cette forfaiture inacceptable. Face à l'entêtement du régime à effectuer un passage en force pour la énième fois, l'opposition a décrété la désobéissance civile qui a débouché sur le boycott réussi de la .

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Dans sa stratégie, l'opposition ayant réussi à discréditer le processus électoral en amont, il n'a pas été possible pour le régime de constituer la Commission électorale indépendante () dans les normes, de procéder à l'enrôlement inclusif des électeurs, de distribuer les , d'installer le matériel et le personnel électoraux… Résultat, il n'a pas été possible pour le pouvoir d'organiser le scrutin du 31 octobre 2020 dont la tentative s'est soldée par un échec cuisant.

Les faits sur le terrain, les rapports des missions d'observation, les morts avant, pendant et après les élections, la confusion dans les résultats diffusés par la CEI attestent profondément de l'échec du régime. Ils montrent en revanche le triomphe de la volonté du peuple de ne pas voir Monsieur Ouattara briguer un 3è mandat en violation de la Constitution.

L'échec de la tentative a ouvert su conséquemment la vacance de la . L'opposition, prenant ses responsabilités a décrété la transition dans la perspective d'élection crédible et ouverte. Au lieu de tirer les leç de cette situation difficile, le pouvoir multiplie les actes de violence gratuite qui font craindre le pire, une fois de plus en cette période postélectorale.

Avant la tentative d'organisation des élections, les pacifiques de l'opposition dans le cadre de l'opération de désobéissance civile ont injustement essuyé des contre manifestations de violence extrême. Le pouvoir a jeté contre les opposants aux mains nues, ses milices, ses et autres supplétifs de l'armée.

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Et chaque fois, les manifestations pacifiques se sont soldées par des pertes en vies humaines avec un bilan confirmé d'au moins de 82 décès, sans compter les destructions massives et incendies de biens matériels privés et publics. Désormais, bien qu'illégal, le pouvoir sortant se livre à des actes inacceptables de vandalisme et le pays connait une escalade dans la violence contre les responsables des partis et groupements politiques et la société civile, illégalement assignés en résidence surveillée.
L'OFFPI est outrée

Face aux dérives démesurées et injustifiées qui confirment durablement la gouvernance dictatoriale du pouvoir sortant, l'Organisation des Femmes du (OFFPI) est indignée. Par conséquent :

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  • l'OFFPI condamne avec énergie les violences gratuites du pouvoir illégal et illégitime ;
  • l'OFFPI tient le pouvoir pour responsable des tueries, incendies et destructions de biens ;
  • l'OFFPI réitère que le pouvoir de Monsieur Ouattara a pris fin depuis le 31 octobre 2020 ; et qu'il n'est plus fondé à engager ni au nom de l'Etat ;
  • l'OFFPI s'incline devant la mémoire de chaque ivoirien qui a trouvé la ;
  • l'OFFPI souhaite prompt rétablissement à chaque ivoirien blessé ou mutilé ;
  • l'OFFPI adresse ses condoléances aux parents de chaque ivoirien tué ou mutilé ;
  • l'OFFPI exprime sa compassion aux femmes de Côte d'Ivoire en difficulté du fait des violences gratuites ;
  • l'OFFPI témoigne son indéfectible soutien à tous les responsables de l'opposition en particulier le président Henri Konan Bédié et son épouse, le Secrétaire général et son épouse ainsi que leurs familles respectives ;
  • l'OFFPI s'aligne sur la décision de l'opposition qui appelle l'ouverture d'une transition dans la perspective de discussions inclusives ;
  • l'OFFPI exhorte l'opposition à aller jusqu'au bout ;
  • l'OFFPI demande au de prendre ses responsabilités en vue d'éviter au peuple ivoirien davantage d'escalade dans la violence ;
  • L'OFFPI félicite le peuple de Côte d'Ivoire pour sa détermination et l'encourage à être davantage mobilisé ;
  • l'OFFPI appelle à la mobilisation générale de toutes les femmes de Côte d'Ivoire pour faire barrage à la dictature.

Written by Odette Lorougnon

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Revue de la presse ivoirienne du 07 novembre 2020