Procès en appel des proches de Soro : la vérité sur les armes découvertes à l’ex annexe de l’Assemblée Nationale

Mamadou Traoré revient ce 10 février 2023 sur les armes découvertes à l'ex annexe de l'Assemblée Nationale et le procès en appel des proches de Soro.

Je voudrais une fois pour toute, pour la gouverne des uns et des autres, dire que les bureaux de , voisins à l'ambassade des USA,n'étaient pas le siège de GPS contrairement à ce que fait croire le Ministère public.

Ces bureaux étaient le bureau de Guillaume Soro quand il était Ministre d'Etat Ministre de la reconstruction en 2005.

Quand il a été nommé Premier Ministre en 2007,il a transformé ces bureaux en bureaux annexes de la Primature.

Quand il a été élu Président de l'Assemblée Nationale en 2012, il a transformé ces bureaux en bureaux annexes de l'Assemblée Nationale.

Presque tous les membres du gouvernement ont tenu leurs réunions privées dans ces bureaux. Presque tous les membres du gouvernement ont fréquenté ces bureaux.

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Tous les mouvements proches de Guillaume Soro ont tenu leurs réunions dans ces bureaux.

Tous les partis politiques proches de Guillaume Soro ont tenu leurs réunions dans ces bureaux.

Le comité d'organisation de l'accueil de Guillaume Soro a tenu ses réunions dans ces bureaux. C'est devant ces bureaux que les militants de GPS se sont regroupés pour organiser l'accueil de leur leader.

Mais jamais ces bureaux n'ont été investis comme le siège de GPS.

C'est donc par abus de langage que ces bureaux sont considérés comme le siège de GPS.

On me demandera pourquoi il y avait des armes dans ces bureaux.

Les armes existent dans ces bureaux depuis qu'ils ont été transformés comme les annexes de la Primature et de l'Assemblée Nationale.

Ces armes appartiennent aux éléments en charge de la sécurité de Guillaume Soro en sa qualité de Président de ces Institutions. La loi autorise les éléments de sa sécurité à avoir une petite poudrière pour assurer sa sécurité.

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Et lorsque Guillaume Soro a démissionné de l'Assemblée Nationale, l'Etat n'a pas rappelé les éléments qui étaient commis à sa sécurité.

C'est dans cette optique qu'ils avaient à leur disposition les armes en question.

Le 23 Décembre 2019,compte tenu de la présence massive des forces de l'ordre au sein de l'ex bureau annexe de l'Assemblée Nationale , dans la panique, le commandant Kasse Jean Baptiste, le chef de la sécurité de Guillaume Soro, a fait déplacer ces armes pour ne pas que des mains maiveillantes les prennent et les utilisent.

Et toujours dans la panique, il a fait jeter ces armes dans la lagune pour les détruire et les faire disparaître.

Il est bon de savoir que ces armes ne font pas partie de la dotation de l'armée régulière. Ce n'est donc pas une perte pour l'armée régulière comme tentent de le faire croire les avocats de l'Etat.

Elles auraient été mises à la disposition des éléments de la sécurité de Guillaume Soro par le Général Vagongo pendant la crise post-electorale. Ces armes auraient été achetées pendant la crise post-electorale pour mener l'offensive militaires contre Laurent Gbagbo.

Le capitaine Zebré Souleymane a expliqué comment et par qui il a obtenu ces armes et les a convoyées sur la Côte d'Ivoire.

On pourrait reprocher aux éléments de la sécurité de Guillaume Soro de n'avoir pas remis ces armes à l'Etat lors du DDR.

Il est bon de noter qu'à cette époque du DDR,le commandant Kasse Jean Baptiste n'avait pas la responsabilité de la gestion de ces armes. C'est longtemps,après le DDR, qu'il a hérité de ces armes.

S'il est considéré comme une faute le fait qu'il ait gardé des armes, qui ne font pas partie de la dotation régulière de l'armée,c'est le tribunal militaire qui était habilité à les juger pour cette faute et non le tribunal criminel.

Lors du procès, il a été démontré que nulle part ces éléments de la sécurité de Guillaume Soro avaient pour intention de faire un coup d'État.

C'est pourquoi, les avocats de la défense ont trouvé qu'ils ont été accusés à tort sur la base de fausses intentions que leur a prêtées le Ministère public.

Mais comme c'est un procès politique, comme l'a clairement démontré Me Diallo, l'un des avocats de la défense, il fallait tout faire pour accabler un opposant au pouvoir ainsi que ses hommes.

Comme ce dernier est accusé de tentative de coup d'Etat, il fallait trouver des militaires proches de lui pour donner du poids à l'accusation de tentative de coup d'Etat qu'on a collée sur son dos.

Faut-il attendre autre chose de ce procès que la reconduction des charges portées contre Guillaume Soro et ses hommes ?

J'avoue que c'est le contraire qui va m'étonner.

Car pour confirmer le caractère politique de ce procès, c'est le Ministère public ,qui parle au nom de l'Etat,qui demande qu'Alain Lobognon et Sekongo Felicien, deux ex lieutenants de Guillaume Soro qui ont rejoint le RHDP, soient déclarés non coupables et que tous les autres, qui ont refusé de rejoindre le RHDP, soient déclarés coupables.

Attendons donc la suite de ce procès pour me donner tort.

Written by Mamadou Traoré

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