Propos Choguel Maïga, Macron choqué répond: « le Premier ministre malien est l’enfant de deux coups d’Etat »

Emmanuel Macron s'est dit choqué le 30 septembre 2021, par les propos du Premier ministre du Mali, lors de la 76ème session de l'ONU.

” J'ai été choqué, ces propos sont inacceptables. Je rappelle que le Premier ministre malien est l'enfant de deux coups d'Etat puisqu'en août 2020, il y a eu un coup d'état et un autre coup dans un coup d'Etat et donc la légitimité de ce gouvernement actuel est démocratiquement nulle. Alors que hier nous avons présidé à l'hommage national du sergent Blasco (…). C'est inadmissible ce qu'à dit le Premier ministre. C'est une honte et ça déshonore ce qui n'est même pas un gouvernement”, a déclaré M. Macron.

« Nous sommes exigeants parce que nous sommes engagés, nous voulons lutter contre le terrorisme et pour la sécurité. Nous sommes là parce que l'Etat malien l'a demandé. Sans la France, le serait dans les mains des terroristes », a-t-il ajouté, en demandant à la junte au pouvoir au Mali, de respecter leurs engagements, en faisant en sorte qu'en février 2022, il y ait des élections et d'arrêter de mettre en prison les opposants politiques et de travailler pour le  retour de l'Etat au Mali.

LIRE AUSSI: Guinée: le colonel Mamady a prêté serment comme président de transition ce 1er octobre

Il a indiqué que la France va continuer  les projets de développement au Mali aux côtés de la communauté internationale. Mais « ce travail ne peut pas être fait si les dirigeants ne prennent pas leurs responsabilités », a-t-il prévenu, en poursuivant que ce n'est pas une fatalité, prenant  comme exemple les présidents Bazoum et Issoufou du Niger, pays voisin du Mali, qui font un travail admirable en se battant pour leur peuple dans les domaines tels que l'éducation, la santé.

Paris a entrepris en juin, de réorganiser son dispositif militaire au Sahel, en quittant notamment les bases les plus au nord du Mali (Kidal, Tombouctou et Tessalit) et en prévoyant de réduire ses effectifs dans la région d'ici à 2023 à 2.500-3.000 hommes, contre plus de 5.000.

LIRE AUSSI : En guerre froide avec la France, le Mali renforce son arsenal avec 4 Mi-171 Russes

Choguel Kokalla Maïga a déclaré samedi 25 septembre 2021, lors de la 76ème session de l'assemblée générale à New-York,  que “la nouvelle situation née de la fin de l'Opération Barkhane, plaçant le Mali devant le fait accompli et l'exposant à une espèce d'abandon en plein vol, nous conduit à explorer les voies et moyens pour mieux assurer la sécurité de manière autonome ou avec d'autres partenaires, de manière à combler le vide que ne manquera pas de créer par la fermeture de certaines emprises de Barkhane dans le Nord de notre pays”.

Written by Christian Binaté

Séka Séka Joseph à Yakassé-Attobrou: « je vous remercie pour la confiance que vous avez placée au RHDP »

Nabo Clément se réconcilie avec les chefs traditionnels de San-Pedro