Putsch au Burkina: la communauté internationale va frapper

Le coup d'Etat militaire au Burkina contre Roch Marc Kaboré a été largement condamné par la communauté internationale ce 25 janvier 2022.

Le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, a jugé que « les coups d'Etat militaires étaient inacceptables », réclamant aux militaires en Afrique de l'Ouest de « défendre leur pays, pas d'attaquer leurs gouvernements ».

La Communauté économique des Etats ouest-africains (Cédéao) a elle « fermement » condamné « le coup d'Etat militaire », estimant que la démission de M. Kaboré avait été « obtenue sous la menace, l'intimidation et la pression des militaires après deux jours de mutinerie ».

Le président français Emmanuel Macron a lui aussi « condamné » ce « coup d'Etat militaire ».

« On m'a dit qu'il n'était pas menacé dans son intégrité physique », a ajouté M. Macron, au sujet de Roch Kaboré, dont on ignorait toujours mardi où il se trouvait.

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L'organisation régionale G5 Sahel qui lutte contre le terrorisme (Mauritanie, Mali, Niger, et Tchad), dont la présidence est actuellement assurée par N'Djamena, a également condamné « énergiquement cette tentative d'interruption de l'ordre constitutionnel » au Burkina Faso.

Le pouvoir y est depuis lundi après-midi aux mains du Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration (MPSR) et son homme fort, le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba, commandant de la 3e région militaire qui couvre notamment la zone est, une des plus touchées par des attaques jihadistes.

A la tête du Burkina Faso depuis 2015, le président Kaboré, réélu en 2020 sur la promesse de faire de la lutte antijihadiste sa priorité, était de plus en plus contesté par une population excédée par les violences jihadistes et son impuissance à y faire face.

Mardi matin, des centaines de manifestants sont descendus sur la place de la Nation, au coeur de Ouagadougou, pour soutenir les militaires.

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« Nous avions demandé à plusieurs occasions le départ du président Kaboré, qui n'a pas entendu cet appel. L'armée nous a entendu et compris », se réjouissait Lassane Ouedraogo, un manifestant de 43 ans et militant de la société civile.

La junte a par ailleurs annoncé mardi midi la réouverture des frontières aériennes, fermées depuis minuit. Les frontières terrestres rouvrent uniquement pour les véhicules « humanitaires », ceux « transportant des denrées de première nécessité » ainsi que « les équipements destinés aux forces de défense et de sécurité », précise un communiqué lu à la télévision nationale.

Written by Hind Talha

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