Le journaliste ivoirien Venance Konan analyse dans une tribune le retrait du Mali, du Burkina Faso et du Niger de la CEDEAO.
Venance Konan s'interroge sur les motivations des juntes militaires au pouvoir dans ces pays et sur les conséquences de cette décision.
Fuite en avant ou volonté d'affirmation de souveraineté ?
Venance Konan rappelle que les trois pays sahéliens en question sont dirigés par des juntes militaires issues de coups d'Etat et confrontées au terrorisme. Il souligne que les raisons invoquées pour justifier le retrait de la CEDEAO – l'éloignement des idéaux des pères fondateurs, l'absence de solidarité dans la lutte contre le terrorisme, l'influence de pays non africains et les sanctions de la CEDEAO – méritent d'être examinées de près.
Le journaliste s'inquiète de la situation dans ces pays où les oppositions et la presse nationale sont muselées, et où la presse internationale est interdite. Il souligne que la CEDEAO était la seule organisation régionale à pouvoir s'interférer dans leurs affaires et leur faire des injonctions.
Populisme ou réelle volonté d'émancipation ?
Venance Konan se demande si les chefs des juntes ont mesuré les conséquences économiques de leur décision, compte tenu de la situation de pays enclavés et pauvres. Il évoque la possibilité de populisme et de volonté de satisfaire les franges les plus extrémistes de leurs populations.
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Le journaliste réaffirme sa conviction que l'avenir de l'Afrique réside dans l'union et l'intégration des pays. Il cite la CEDEAO comme modèle de réussite en matière de libre circulation des hommes et des marchandises. Il reconnaît cependant les imperfections de l'organisation et plaide pour son amélioration de l'intérieur.
Venance Konan rappelle que les sanctions qui irritent les juntes militaires découlent des textes de la CEDEAO adoptés par tous les pays membres, y compris les trois pays en question. Il souligne la tendance à rejeter les règles lorsqu'elles s'appliquent à soi-même.
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