Apollos Dan Thé, proche d'Affi N'Guessan, se prononce sur la réunification du FPI et la stratégie de Laurent Gbagbo.
Tout le monde savait qu'avec le retour du président Gbagbo en Côte d'Ivoire il y avait au moins trois défis majeurs devant lui: la condamnation de 20 ans dont il a été l'objet, sa position vis-à-vis de sa femme Simone et la question de la réunification de son parti, le FPI.
◇Sur la question de la condamnation à 20 ans, on a observé qu'il s'est bien entendu avec le pouvoir en place qui ne l'a pas mis aux arrêts quand il est arrivé. Il y a donc un gentlemen agreement entre le pouvoir et lui. C'est bien, tout ce qui concourt à baisser les tensions est à encourager. Ce n'est pas de la compromission, c'est un compromis. En politique, le compromis est une approche tout à fait légitime pour résoudre les problèmes. Cela s'appelle aussi faire de la diplomatie, car le vieux dicton dit qu'un mauvais arrangement vaut mieux qu'un bon procès.
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◇Sur la question de ses affaires matrimoniales, le président Gbagbo a clairement fait un choix, celui de mettre sa seconde femme au premier plan et de se séparer de celle qui occupe (occupait) ce rang. Sur ce coup, il a choisi un procès en lieu et place de l'arrangement. L'affaire est en justice. Mais d'ores et déjà celle qui a été choisie ne rate aucune occasion de montrer son trophée.
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◇Reste donc la question de la réunification de son parti. Va-t-il choisir le procès en lieu et place de l'arrangement politique? La balle est dans son camp. On l'attend et on le regarde. La manière avec laquelle il va lancer la balle, c'est de cette manière qu'elle sera jouée.
Sur les trois défis, pour le moment c'est 1-1 entre l'approche de l'arrangement et celle de la confrontation devant les tribunaux. Ça sera bientôt 2-1, mais en faveur de quelle approche?》
