Pour Sidi Touré, la candidature d'Alassane Ouattara est légale et conforme au principe fondamental de non-rétroactivité des lois.
« (…) Il me plaît également d'indiquer que conformément à la nouvelle constitution du 08 novembre 2016 instaurant la IIIe République, dont le peuple souverain s'est librement doté, cette candidature est légale et conforme au principe fondamental de la non-rétroactivité des lois», a soutenu M. Touré dans ce communiqué.
Selon lui, l'article 183 de la constitution relative à la continuité législative brandit par l'opposition ivoirienne comme étant la disposition qui devrait empêcher la candidature de M. Ouattara, concerne l'ensemble des textes de loi en vigueur dans notre pays et non l'ensemble des dispositions de l'ancienne constitution.
« Elle concerne donc l'ensemble des textes de loi en vigueur dans notre pays et non l'ensemble des dispositions de l'ancienne constitution. Il est bon de préciser qu'en aucun moment cet article ne mentionne que les dispositions de la précédente Constitution qui venait d'être abrogée sont reconduites», a affirmé M. Touré qui est également le ministre de la Communication et des médias.
L'article 183 de la constitution ivoirienne relative à la continuité législative prévoit que: « la législation actuellement en vigueur en Côte d'Ivoire reste applicable, sauf l'intervention de textes nouveaux, en ce qu'elle n'a rien de contraire à la présente Constitution ».
« En tout état de cause, notre pays dispose, aujourd'hui, d'Institutions fortes, modernes et indépendantes. En la matière, il reviendra au Conseil Constitutionnel de trancher définitivement sur cette question, ainsi que celles relatives à toutes les autres candidatures déclarées», a conclu le porte-parole de l'exécutif ivoirien.
Le 06 août dernier, dans une adresse solennelle à la nation à la veille du 60éme anniversaire de l'accession à l'indépendance de la Côte d'Ivoire, le président ivoirien Alassane Ouattara a reconsidéré sa position annonçant sa candidature à la présidentielle d'octobre prochain.
Depuis lors, cette candidature de M. Ouattara diversement interprétée ( un premier mandat de la troisième République selon le pouvoir et un troisième mandat selon l'opposition), est dénoncée par l'opposition qui organise de plus en plus des manifestations de rue dans le pays. La présidentielle ivoirienne est prévue le 31 octobre 2020.