Simon Doho, Président du Groupe parlementaire PDCI, révèle pourquoi l’opposition a fait bloc derrière Bictogo

Doho Simon, Président du Groupe parlementaire PDCI, donne les raisons du soutien de l'opposition à la candidature de Adama Bictogo.

, Président du Groupe parlementaire explique les raisons du soutien des groupes parlementaires de l'opposition à la candidature de à la Présidence de l'assemblée nationale :

« Il y a deux volets que je vais expliquer.

Le premier volet. Le président Bedié a fait remarquer que nous sommes dans un cas de décès. Donc, nous ne pouvons pas nous comporter comme si c'est un cas de démission ou de remplacement. Donc que nous devons en tenir compte.

Deuxièmement, le est majoritaire à l'assemblée nationale. Donc, si nous allons à un vote, qu'est-ce que ça va nous apporter ?

Dans ce cas, ce n'est pas le début d'une législature, mais plutôt pendant la législature. Même si on réussit à fédérer toutes les voix de l'opposition, mathématiquement, nous sommes perdants.

Le Président Bedié nous a donc instruit de regarder quelle opportunité nous pouvons saisir. Et pour cette opportunité à saisir, il a dit si on va tout seuls, nous PDCI-RDA, ça n'a pas de sens.

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Il a donc demandé que nous fassions bloc au niveau de l'opposition pour ainsi faire passer un certain nombre de messages.

Il m'a demandé d'aller négocier avec les collègues de l'opposition à ce propos pour voir si nous pouvons faire bloc. C'est ce que j'ai fait.

D'emblée, le PPA-CI sur instruction du Président Gbagbo a dit, si le PDCI a un candidat, nous suivons le PDCI. Si le PDCI-RDA n'a pas de candidat, dans tous les cas, nous faisons bloc avec lui pour prendre une décision commune.

Sery Pascal de l'UDPCI a lui aussi dit, c'est vous le chef de file qui menez le débat, nous sommes prêts à regarder ensemble ce que nous pouvons faire. (…)

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Dans les discussions, nous avons dit comme mathématiquement, nous n'avons pas la majorité, sur quels points tirer profit ?

Et le premier point qui nous est venu à l'esprit, c'est la question du dialogue politique. Nous avons dit, regardons comment nous pouvons lancer le processus pour aller plus loin dans le dialogue politique.

Tout de suite, il nous a été dit qu'il y a déjà la rencontre des « trois grands » qui est prévue et qui aura lieu. Mais en plus, le Président de la République s'engage à faire avancer les premiers points d'accord, c'est-à-dire la commission électorale indépendante (CEI) et le dexoupage électoral qui devrait démarrer.

Adama Bictogo nous a dit, attendons que le Président de la République qui était à l'extérieur revienne et il donnera le signal. Et quand le Président de la République est revenu, il a dit à Bictogo de nous rassurer, qu'il va faire avancer les points du dialogue politique. Il a même ajouté qu'il va appeler le Président Bedié avant le vote pour lui dire que nous allons accélérer les points du dialogue politique.

Pour nous opposition, c'est un bon point que nous récoltons. (…)

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Le Président Bedié dit, malgré tout ce qui s'est passé, je redonne ma confiance, je remets ma confiance à nouveau sur la table. C'est la clé principale de notre vote.

La communauté internationale a apprécié le signal que l'opposition a donné à travers ce vote à l'assemblée nationale.

La volonté que nous avons voulu exprimer, c'est que tactiquement et stratégiquement cela ne nous coûtait rien de voter pour. Car nous avons beaucoup à gagner. »

Simon Doho, Président du Groupe parlementaire PDCI-RDA.

Written by YECLO.com

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