Tidjane Thiam appelle à l’unité du PDCI pour gagner en 2025

Tidjane Thiam a appelé le 9 décembre 2023 à l'unité au sein du PDCI, dont il brigue la présidence dans une semaine.

S'exprimant devant des milliers de militants à la fondation Félix Houphouët-Boigny, M. Thiam a déclaré que le PDCI devait être « l'acteur politique numéro 1 » en Côte d'Ivoire.

« Nous avons le devoir de demeurer unis. Notre parti n'a pas le temps pour la division », a-t-il lancé.

M. Thiam, âgé de 61 ans, est un banquier franco-ivoirien qui a connu une parenthèse de plus 20 ans hors de son pays. Il a été notamment directeur général de Credit Suisse de 2015 à 2020.

Son retour en Côte d'Ivoire a suscité des critiques de la part de ses détracteurs, qui l'accusent d'être trop éloigné de la réalité du pays.

M. Thiam a rejeté ces critiques, affirmant qu'il avait acquis une « double culture » qui lui permettrait de mieux représenter la Côte d'Ivoire sur la scène internationale.

« Il a passé ces 20 ans à travailler ! Il a les deux cultures, c'est un atout, il est le seul qui peut réconcilier l'Europe et l'Afrique », a assuré Guissa Doudou, un délégué qui le soutient.

Désormais de retour au pays, M. Thiam reprend le fil de sa carrière politique, interrompue en 1999 lors du coup d'État qui avait renversé le président Henri Konan Bédié.

Depuis, l'ancien parti unique n'a plus jamais accédé à la magistrature suprême, et est désormais devenu le premier parti d'opposition.

Orphelin d'un chef après la mort de M. Bédié à 89 ans en août dernier, le PDCI cherche désormais un nouveau souffle.

Au-delà de la présidence du parti, ses soutiens voient en le candidat idéal pour revenir au pouvoir lors de la prochaine présidentielle en 2025.

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« Nous avons l'image d'un parti conservateur, d'un parti de vieillards. Il y a un contexte nouveau avec un pays qui compte 70% de jeunes, il faut quelqu'un qui peut communiquer avec eux », relève un cadre du parti.

« Il faut un renouvellement de la classe politique, il est une vraie référence et notre meilleure chance de revenir au pouvoir », abonde Lazare Ahizi, délégué de la région de Grand-Lahou (sud).

Le choix d'un premier meeting à Yamoussoukro n'est pas anodin: la capitale de la Côte d'Ivoire, fief du PDCI, a été fondée par le premier président ivoirien Félix Houphouët-Boigny, dont Tidjane Thiam est par ailleurs le petit-neveu.

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Une cinquantaine de députés – sur les 63 que compte le PDCI – ont annoncé leur soutien à sa candidature pour le Congrès électif du 16 décembre. Initialement candidat, un cadre du parti, Noel Akossi Bendjo, longuement ovationné samedi, s'est désisté pour se rallier à lui.

« Thiam est un manager, il a fait ses preuves, il a la détermination. Il faut privilégier un travail d'équipe et mettre toutes nos énergies et compétences pour que le PDCI revienne au pouvoir en 2025. Il est temps de nous rassembler ! », a déclaré M. Bendjo, en appelant à un « consensus » derrière Tidjane Thiam.

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Pour l'heure, M. Thiam compte un seul adversaire au Congrès du 16 décembre, le maire de la commune abidjanaise de Cocody, Jean-Marc Yacé, 62 ans, qui souhaite lui aussi rajeunir le parti et incarner un nouveau souffle.

« C'est bien qu'il y ait deux candidatures, ça sera une élection démocratique », approuve un historique du parti.

Written by Christian Binaté

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