Le président sénégalais, Macky Sall, a renoncé à briguer un troisième mandat en 2024. S'agit-il d'une décision définitive ou suivra-t-il le chemin emprunté par Alassane Ouattara en Côte d'Ivoire?
Le 3 juillet 2023 restera gravé dans l'histoire du Sénégal. Ce soir-là, Dakar, la capitale, était en ébullition. Le suspense a pris fin lorsque le président Macky Sall a annoncé sa décision : « Mes chers compatriotes, ma décision longuement et murement réfléchie est de ne pas être candidat à la prochaine élection du 25 février 2024« .
L'enjeu des mandats présidentiels au Sénégal
La décision de Sall apporte un répit bienvenu à un pays qui a connu ses troubles les plus sanglants depuis des années à cause des spéculations sur un possible troisième mandat. En confirmant son engagement envers la révision constitutionnelle de 2016, Sall a respecté le principe selon lequel « nul ne peut exercer plus de deux mandats consécutifs ».
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Le scénario Ouattara : une leçon à retenir
Toutefois, l'annonce de Sall ne signifie pas nécessairement une retraite définitive. L'histoire récente de la Côte d'Ivoire nous l'a prouvé. En mars 2020, le président ivoirien Alassane Ouattara avait déclaré qu'il ne se représenterait pas, pour finalement changer d'avis, arguant que la nouvelle Constitution adoptée en 2016 remettait les compteurs à zéro. La question est donc : Macky Sall pourrait-il emboîter le pas à Ouattara?
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Seul l'avenir dira si Sall maintiendra sa décision. Quoi qu'il en soit, son choix aura des répercussions significatives sur la démocratie et la stabilité du Sénégal, et potentiellement au-delà de ses frontières. Dans cette attente, le Sénégal et le reste du monde observent.
