Kadi Coulibaly, une citoyenne ivoirienne, dénonce les nombreux abus de la police municipale en Côte d’Ivoire.
Notre pays occupe dorénavant une place très honorable en matière d’abus. Après les nombreux abus des forces de l’ordre régulières, décriés ça et là par les populations, et pendant que le Procureur Militaire fait un travail colossal pour réduire ces abus, nous sommes à une nouvelle ère de ce que je n’oserai pas appeler ABUS, puisque le qualificatif approprié est : BRAQUAGE.
Et oui, il s’agit bel et bien du braquage pour ne pas dire « brigandage » dont fait montre la Police municipale dans plusieurs communes de ce pays. Il ne se passe pas une semaine, sans qu’il ait une plainte sur POLICE SECOURS ou d’autres plateformes concernant le comportement nauséabond et onéreux de ces agents.
Des communes de la capitale économique en passant par certaines grandes villes de l’intérieur c’est l’hécatombe. Ces policiers municipaux se comportent en véritables hors-la-loi au vu et au su de tous. Ils se donnent des prérogatives au dessus de la Police Nationale et des autres Forces de défense et de sécurité. Ils sont tellement à l’aise dans ce comportement exécrable qu’on se pose des questions :
Qui leur donne tout ce Pouvoir ?
Pourquoi leur employeur (les maires) restent taciturnes face à leurs nombreuses frasques ?
Où va tout cet argent escroqué de force aux usagers ?
Pourquoi lorsqu’ils s’érigent en agent de la circulation, ils sont prompts à utiliser la violence, et décernent des amendes qui n’ont rien à avoir avec les coûts des contraventions en vigueur, et qui de surcroît ne sont pas payées au Trésor Public comme le stipule la loi ?
=> Chers Maires, en tant que 1er magistrats de vos communes, les populations vous ont élus pour avoir la quiétude, la sécurité, et circuler librement, pas pour recruter des « voyous », abusivement appelé « policiers municipaux » pour venir troubler leur quotidien.
L’argent qu’ils extorquent aux populations à longueur de journée, les amendes fallacieuses et illégales qu’ils délivrent aux automobilistes et autres usagers de la route, qui sont payées dans des « services mafieux » de vos Mairies ne vous sont pas étrangers ou méconnus. Vous savez bien ce qui se passe, mais vous ne dites rien parce que sans doute vous tirez profit de ces dividendes malsains et mal acquis qui constituent une manne financière pour vous.
C’est vraiment malheureux et malhonnêtes de votre part. Les populations ne vous ont pas fait confiance afin que vous recrutiez ces « brigands » pour être leurs bourreaux.
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=> Aux gouvernants : Nous savons tous que les Mairies sont sous tutelle du Ministère de l’intérieur, mais depuis que les populations crient leur ras-le-bol, et dénoncent les nombreux abus des policiers municipaux, aucune réaction ferme de la part du Ministère, aucune sanction, aucune poursuite, aucune prise de décision, aucune communication de mise en garde ou de clarification afin de stopper ces honteux et scabreux abus.
Les populations sont exaspérées, désespérées, et déçues de vous qui êtes sensés les protéger car elles sont violentées et escroquées au quotidien par ces « loups ». C’est vraiment pathétique, ces agents abusent des populations et tordent le cou à la loi à la barbe des gouvernants qui restent amorphes et spectateurs.
Quant aux stationnements et arrêts interdits, c’est un vol organisé et généralisé qui bat son plein, car à certains endroits il n’y a aucun panneau, mais dès que tu gares, la minute qui suit, la Police municipale et leurs acolytes « les remorqueurs » emportent ta voiture, ou c’est un sabot qui est mis pour t’obliger à payer des sommes exorbitantes qui ne sont régies par aucune loi et de surcroît le paiement ne se fait pas au Trésor et varie en fonction de la personne qui est en face d’eux.
C’est vraiment écœurant, mais au « Paradis » les cris du peuple ont toujours été pris pour des faits anodins, jusqu’à ce que le pire arrive.
On parle mais rien ne change, bien au contraire, les abus s’accentuent parce que ces policiers municipaux se croient tout-puissants puisqu’ils ont la caution de leurs « patrons ». Pauvres populations, qu’ont-elles fait pour mériter un tel sort ?
