Hermann Aboa a donné ce jeudi 16 septembre 2021, son avis sur la limitation de l’âge pour la présidentielle ivoirienne 2025.
La classe politique ivoirienne donne finalement la paresse. L’opposition devant constituer un contre-pouvoir efficace face aux appétits du pouvoir peine depuis dix ans à parler d’une même voix. La gauche qui faisait rêver par le passé a elle carrément démissionné et ne joue plus son rôle d’alerte des dérives… concentrée qu’elle est à se jeter des peaux de banane.
Quand le leader emblématique avait suggéré et obtenu la limitation de l’âge à 75 pour tout candidat à l’élection présidentielle et que mieux, il y avait même ajouté la condition médicale. L’on chantait en ces temps là la clairvoyance de l’homme politique.
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Des décennies après, les parlementaires Ivoiriens s’apprêtent à leur tour à ramener la limite 75 qui avait entre-temps sauté. Mieux, ils désirent faire de ces 75 ans, l’âge de la retraite politique. Certains voient en cela une discrimination. Avant de poursuivre, rappelons juste que toute mesure ou loi a un caractère sélectif. C’est parce que le législateur veut contraindre qu’il édite les lois.
D’autres disent que l’âge n’est pas le problème mais plutôt le respect des textes et font une transposition avec des exemples dans certaines democraties occidentales… oubliant que « chez nous c’est pas là-bas ».
Il n’est besoin de répondre à ceux qui préfèrent l’omniprésence des septuagénaires et plus sur la scène politique sous le fallacieux argument que les moins jeunes ne seraient-ils pas encore prêts.
Pourquoi vouloir infantiliser cette jeunesse qu’on voit se battre sur tous les fronts pour exister ? Face à cet héritage mal géré par leurs aînés.
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Depuis 1990, des générations de jeunes ont été englouties dans des batailles idéologiques qui n’ont finalement pas réussi à accoucher d’une société épanouie.
Depuis 1990, on les appelle « jeunes »… Aujourd’hui, ils ont 45, 50, 55 ans et sont encore abusivement considérés comme des jeunes. Il y en a même qui acceptent eux mêmes cette appellation. Quel sacrilège !
Battons-nous pour que la session parlementaire d’avril 2022 voit plus grand en reculant les 75 de l’âge de la retraite politique à 70 ans. L’âge n’est certes pas le problème majeur mais il en est un. Limitons-le !
