Aichatou Mindaoudou : « La CEDEAO doit tirer les leçons de la crise au Niger »

Aichatou Mindaoudou

Lors du sommet de la CEDEAO, il a été admis que le gouvernement de Mohamed Bazoum au Niger avait été renversé par un coup d'État militaire mené par le Général Abdourahmane Tchiani le 26 juillet précédent.

C'est un revirement pour cette communauté régionale qui avait toujours insisté sur le retour à l'ordre constitutionnel en réinstallant le président destitué dans ses fonctions. La reconnaissance de ce coup d'État par la CEDEAO a suscité des réactions, notamment de la part de Madame Aïchatou Mindaoudou Souleymane, ancienne responsable de l'Organisation des Nations Unies en Côte d'Ivoire (ONUCI).

Ce vendredi 15 décembre 2023, l'ex-ministre des Affaires étrangères du demande à la conférence des chefs d'État de l'organisation de reconsidérer les sanctions excessives imposées au Niger afin de mettre fin à la punition collective infligée au peuple nigérien.

Elle souligne : « La devrait ajuster ses sanctions en fonction de la réalité, c'est-à-dire du coup d'État, qui entre dans le cadre des dispositions de l'article 45 du Protocole sur la démocratie et la bonne gouvernance de 2001. » Elle ajoute ensuite : « En vertu de l'alinéa 3 de cet article 45, elle devrait soutenir les efforts du Niger pour un retour à une vie constitutionnelle normale. »

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La question à présent est de savoir si la CEDEAO, qui a reconnu le coup d'État contre le président Bazoum et donc suspendu le Niger de ses organes décisionnels jusqu'au rétablissement de l'ordre constitutionnel, allégera prochainement ces sanctions considérées comme inhumaines et non bénéfiques pour certains observateurs de la vie politique africaine dans la région.

Written by Kevin Aka

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