Assalé Tiémoko, député-maire de Tiassalé, fait une analyse du niveau des enseignants dans le système éducatif ivoirien.
Que certains enseignants, par corporatisme et par solidarité dans le mal, s'insurgent contre toutes dénonciations du massacre commis dans des classes par certains dans leurs rangs, c'est leur droit.
Que certains ne sachent pas la nuance entre « LES »(généralisation, précision) et « DES » (imprécision, distinction) et s'offusquent d'une dénonciation contre les brebis galeuses en leurs rangs au motif que cela serait une attaque contre toute une corporation, on en rirait bien si la situation de l'école n'était pas aussi dramatique.
Que d'autres, sous les applaudissements de beaucoup parmi ceux qui ont des choses à se reprocher, invitent un député dont le rôle entre autres est de mettre la lumière sur les dysfonctionnements et les problèmes de la République, à un concours de calligraphie à la télévision, c'est leur façon à eux, d'aborder un problème qui menace l'avenir de ce pays.
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Que d'autres encore prétendent que les cambrioleurs ne sont pas en faute au motif que le propriétaire s'est couché sans fermer la porte de sa maison, c'est là, la preuve qu'on a atteint le fond, dans ce pays.
Que d'autres encore s'indignent qu'on dénonce les enseignants de niveau zéro au motif qu'ils travaillent dans des conditions difficiles dans des zones enclavées, voilà un raisonnement qui fait briller en pleine lumière, le danger qui guette les enfants dans des classes.
Mais, quelques enseignants ont beau s'indigner contre la dénonciation, il n'empêche que entre eux-mêmes, sur le terrain, s'est installée une terrible suspicion, un immense malaise.
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A la rentrée des classes, il y a, dans de nombreuses écoles, des enseignants qui refusent de laisser leurs propres enfants dans des classes tenues par leurs collègues dont ils savent qu'ils ont un niveau zéro, mais cependant titularisés par des inspecteurs terrorisés par les parrains au ministère, de ces enseignants de niveau zéro.
En matière pénale, les corrompus et les corrupteurs, ont la même peine de prison. On va s'occuper d'abord des corrupteurs et ils diront comment ils ont procédé et qui ils ont corrompu au ministère, à la DECO ou au CAFOP, pour se retrouver dans des classes avec leur niveau zéro en termes de capacités intellectuelles à enseigner.
Heureusement, au bilan des réactions, plus de 96% des réactions sont pour le retrait pur et simple des enseignants de niveau zéro, du système.
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Heureusement encore que les vrais enseignants, ceux qui ont mérité leur place dans les classes, sont plus nombreux et sont bien contents de voir enfin, un élu de la république mettre le doigt, sur l'un des problèmes les plus graves de notre société, et dont ils ne peuvent parler dans leur corporation, de peur de représailles de la part des parrains des enseignants de niveau zéro.
Certains gagneraient déjà à plier bagage avant que des acteurs de « la Côte d'Ivoire qui arrive » ne débarquent dans leurs écoles pour des évaluations filmées.
