Une trentaine de civils et deux militaires ont été tués dans des attaques de groupes armés dans la nuit de dimanche à lundi en Centrafrique.
« Dans la soirée de dimanche à lundi, des combattants rebelles du groupe 3R (Retour, Réclamation, Réhabilitation) ont simultanément perpétré des attaques contre l'armée et des civils dans les villages de Kaïta et Bayengou situés dans la sous-préfecture de Bocaranga (préfecture de l'Ouham-Pendé) », près de la frontière camerounaise au nord-ouest du pays, a déclaré à l'Agence Anadolu le préfet de l'Ouham-Pendé, Dieudonné Youngaïna, joint au téléphone.
Selon la même source, « une trentaine de civils et deux éléments des FACA (forces armées centrafricaines, NDLR) ont été tués » dans les deux attaques « qui ont duré plusieurs heures ».
« Ces attaques ont poussé plusieurs Centrafricains à fuir les villages de Kaïta et Bayengou pour se réfugier au Cameroun voisin », notamment dans les villes de Toubouro et Mbaiboum, a rapporté à Anadolu, le sous-préfet de Bocaranga, Esaïe Gbanin.
Selon le journal local Corbeau News, les corps de deux militaires centrafricains ont été évacué dans la capitale Bangui.
Il faut noter que c'est le bilan humain le plus lourd depuis le début de l'année dans les attaques que la Coalition des patriotes pour le changement (CPC) mène en RCA après la création du mouvement rebelle en décembre 2020.
S'adressant à ses compatriotes, mardi, à l'occasion du 63ème anniversaire de la proclamation de la République centrafricaine, le Président Faustin-Archange Touadéra a souligné qu'en dépit du cessez-le-feu unilatéral et immédiat que les autorités avaient ordonné, « certains groupes armés, pourtant signataires de l'Accord politique pour la paix et la réconciliation nationale, continuent de commettre des violences aveugles » sur des civils.
Il a rappelé que « tous ces crimes de guerre et crimes contre l'humanité qui sont d'ailleurs imprescriptibles, ne resteront pas impunis. C'est une question de temps et d'opportunité ».
