COGES: le ministère de l’éducation épinglé, « un reliquat de 13,3 millions de subvention toujours pas payé »

Jean Bonin, président du FIER
Jean Bonin, président du FIER © Crédit Photo DR

Le Gouvernement a accordé une subvention de 18 milliards aux COGES qui, malheureusement, n’est arrivée partiellement qu’en février dernier à hauteur de 4,7 milliards. Jean Bonin se prononce.

LES FAITS : Depuis la suppression des Comités de Gestion (COGES) des établissements publics scolaires en décembre 2020, c’est désormais l’État qui devrait prendre en charge le financement desdites activités.

À ce titre, pour l’année scolaire en cours, 2021/2022, le Gouvernement a accordé une subvention de 18 milliards à tous les COGES qui, malheureusement, n’est arrivée partiellement qu’en février dernier à hauteur de 4,7 milliards. Alors que l’année scolaire tire à sa fin, le reliquat de 13,3 millions de la subvention due aux des COGES n’est toujours pas payé.

NOS RECOMMANDATIONS : Il y a manifestement un gros problème de gouvernance financière dans notre pays. C’est indiscutable. En effet, les subventions dues notamment aux écoles privées, aux étudiants boursiers, aux agents d’accueils de la CMU, aux enseignants contractuels et aux Coges accusent d’importants retards de paiement.

Comment l’éducation d’un pays comme la Côte d’Ivoire pourrait-il être au niveau des meilleurs Etats qui investissent dans leur capital humain si ce problème financier récurrent n’est pas réglé ?

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Des pistes de solutions existent pourtant :

1 – impliquer les banques publiques ou privées dans le paiement des fonds préalablement budgétisées, sous forme d’avance de trésorerie, en faisant endosser à l’Etat leur remboursement, dans un cadre contractuel.

2 – revoir le modèle économique de financement de ces différentes organisations publiques afin de le rendre plus performantes. Je proposerai incessamment un modèle économique pour le financement des secteurs de l’éducation et de la santé.

Dans cette attente, il est de la responsabilité de l’Etat de ne pas laisser les écoles publiques à leur triste sort car cela a indéniablement un impact négatif sur leur rendement et sur la qualité des enseignements dispensés. Il faut urgemment agir.

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Written by Jean Bonin

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