C’est une information IvoireSoir.net. La garde rapprochée militaire de Maurice Kakou Guikahué lui a été retirée, ce mercredi 30 mai 2018, quelques heures après le conseil des ministres. Aucune raison officielle ne lui a été notifiée. Guikahué garde rapprochée.
L’information est confirmée par l’un des proches du secrétaire exécutif en chef du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI d’Henri Konan Bédié). « Hier soir, les deux gendarmes commis à la sécurité du président du groupe parlementaire PDCI et député de Gagnoa sous-préfecture, ont été rappelés à leur base, sans que des raisons ne leur soient données. Ils sont donc partis », a répondu à IvoireSoir.net, un proche de Maurice Kakou Guikahué.
Ce retrait de la garde rapprochée militaire du numéro deux du PDCI intervient dans un contexte de tension aussi bien entre cadres du parti septuagénaire qu’entre Henri Konan Bédié et Alassane Ouattara. Guikahué, réputé anti-parti unifié du Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP, mouvance présidentielle) est dans l’oeil du cyclone du parti présidentiel, depuis qu’il a déclaré qu’il « y a bel et bien eu promesse d’alternance (en faveur d’un cadre issu du PDCI) entre Ouattara et Bédié ».
« Le PDCI refuse d’adopter une position claire vis-à-vis du parti unifié. Son président, Henri Konan Bédié souhaite se contenter d’un bureau politique, pour ratifier le manifeste »
Le 11 mars 2018, Adama Bictogo, vice-président du Rassemblement des républicains (RDR, parti d’Alassane Ouattara) avait déclaré : « Le RDR n’acceptera plus d’injures de la part d’irresponsables qui travaillent contre la stabilité de notre pays, ça suffit ! ». Ajoutant plus précis : « Guikahue est un homme du passé, un irresponsable qui ne mérite pas de diriger ».
Guikahué garde rapprochée et présidentielle 2020
Le PDCI refuse d’adopter une position claire vis-à-vis du parti unifié. Son président, Henri Konan Bédié souhaite se contenter d’un bureau politique, pour ratifier le manifeste, alors que les autres partis de la mouvance présidentielle, ont choisi de signer leur adhésion au futur parti unifié, à travers un congrès, à l’exception de l’Union pour la Côte d’Ivoire (UPCI) de Brahima Soro, dont les militants ont voté massivement non.
Toutes ces tensions sont en rapport avec la présidentielle de 2020. Les jours prochains seront sans doute plus chargés entre alliés, politiquement parlant. Affaire à suivre donc.
Elvire Ahonon
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