L'ancien préfet d'Abidjan, Vincent Toh Bi Irié, dresse un parallèle saisissant entre la situation actuelle de la Côte d'Ivoire et celle d'Haïti qu'il a connue en 2005.
Dans une tribune publiée ce mardi 12 mars 2024, M. Toh Bi Irié se remémore son expérience en Haïti, pays ravagé par les gangs et l'insécurité. Il décrit un État déliquescent où la loi du plus fort règne et où les citoyens vivent dans la peur et la terreur.
Un avertissement pour la Côte d'Ivoire
L'ancien préfet d'Abidjan s'inquiète de la montée en puissance de la criminalité et de l'incivisme en Côte d'Ivoire. Il cite l'exemple des étudiants qui vendent des chambres, des « gnambros » qui rackettent les populations, des « brouteurs » qui arnaquent les gens, et des orpailleurs clandestins qui détruisent l'environnement.
« Si l'on tolère ces petits actes de banditisme, on encourage la création de groupes mafieux qui, à long terme, s'institutionnaliseront et deviendront incontrôlables », avertit-il.
M. Toh Bi Irié appelle les autorités ivoiriennes à prendre la mesure de la situation et à agir fermement pour faire respecter la loi et l'ordre. Il souligne que la lutte contre la criminalité et l'incivisme est une condition sine qua non pour le développement et la prospérité de la Côte d'Ivoire.
« C'est pourquoi dans tout pays, il faut faire régner la Loi et le Droit, pour tous et à tous les prix, surtout quand ces pays ont une certaine fragilité », insiste-t-il.
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La tribune de Vincent Toh Bi Irié a suscité de nombreuses réactions sur les réseaux sociaux.
Certains internautes saluent son courage et sa lucidité. Ils appellent à une prise de conscience collective et à une mobilisation générale pour sauver la Côte d'Ivoire d'un destin funeste.
D'autres, plus pessimistes, doutent de la capacité des autorités à inverser la tendance. Ils craignent que la Côte d'Ivoire ne soit déjà sur la voie d'une déliquescence semblable à celle d'Haïti.
Quoi qu'il en soit, la tribune de M. Toh Bi Irié a le mérite de lancer un débat important sur l'avenir de la Côte d'Ivoire.
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