Saïd Penda apporte quelques éléments de clarification dans le procès en appel de Gbagbo et Blé Goudé à la CPI du 22 au 24 juin 2020.
Afin d'éviter d'autres inutiles réjouissances aux pro-gbagbo et les habituelles mensonges que les responsables de leur parti vont vouloir leur servir, je voudrais apporter quelques éléments de clarification. Dans le fond, ce qui se passe en ce moment ne va rien changer dans la situation de Gbagbo et Blé Goudé.
Pendant 3 jours, les débats vont se dérouler sur la requête du parquet de déclarer l'acquittement illégale pour violation des procédures de la CPI par la chambre qui a acquitté les deux criminels de guerre ivoiriens. Si la Cour accède à la requête du procureur, Fatou Bensouda peut demander que Gbagbo et Blé Goudé soient immédiatement réincarcérés, et le procès reprendra comme si l'acquittement n'a jamais existé.
Si cette requête de la procureure est rejetée, la Cour lui demandera d'aller préparer ses arguments et nouvelles preuves, pour le procès en appel.
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Rappelons que le 28 Mai dernier, la CPI a assoupli les restrictions aux mouvements des deux prévenus. Mais au cours de la même audience, le tribunal a surtout rejeté la demande des avocats de Gbagbo, qui avait plutôt requis de la juridiction de classer sans suite la demande de la procureure tendant à obtenir un procès en Appel. Autrement dit, la tenue d'un procès en appel a définitivement été actée dans le jugement du 28 Mai dernier.
Comme on le voit donc, quelle que soit l'issue de l'audience qui se déroule en ce moment, les criminels de guerre Gbagbo et Blé Goudé resteront des prévenus en liberté conditionnée en attente de leur procès en appel. Le verdict n'est pas attendu avant plusieurs mois. Ce qui est vrai, est vrai !