Le Père Marius Hervé Djadji est revenu sur le déguerpissement de Gesco et de Boribana lancé par le district d’Abidjan.
Au moment où les pluies se préparent et s’annoncent, c’est le temps choisit par le gouvernement et ses maires ainsi que des ministres gouverneurs supérieurs pour déguerpir des centaines et même milliers de pauvres populations. Comme une feuille de paille, on a crié, oui ceux qui ne mélangent pas politique et dignité de la personne humaine ont parlé.
Des maires et ministres supérieurs ont parlé d’erreurs d’appréciation pour certains quartiers, pour d’autres ce sont des malentendus, pour d’autres encore, l’intervention de défenseurs ont fait que les cartepillards ont changé de direction comme les chars français qui oublient soudainement la route menant à la résidence de l’ambassade de France.
C’est dans cette capitale où des enfants, des personnes dans les rues, que la première dame choisit d’organiser un gala de bienfaisance avec des stars du monde, de grands sportifs et stars de la musique adulées par ces pauvres déguerpis. Il fallait venir faire ce gala à Gesco où à Boribana où même penser à ces quartiers pendant ce gala.
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A vous les sobriétés Ivoiriennes de premier rang, vous pour qui ces pauvres dansent et sautent, combattent, le vrai gala, l’urgence de charité, c’est dans les ruines de Gesco et des autres quartiers, ce sont là où ces enfants qui vous apprécient n’ont plus d’endroits où étudier. Après ce gala pourquoi ne pas se rendre chères sobriétés sportives et artistiques, à Gesco ou ailleurs, là où vos mentors ont fait des erreurs d’appréciation pour casser des maisons.
Bon, je comprends que dans ce pays nous n’avons pas la même anthropologie, la même appréciation de l’homme et de son développement. Pour certains, le développement c’est du bling-bling électoraliste, même si l’homme meurt ce n’est pas grave, on parle de nous partout. C’est une anthropologie dans laquelle l’homme est remplacé par le m’as-tu vu matériel.
Le 8 mars arrive, des pagnes sont déjà vendus pour que des femmes viennent défiler devant les grandes dames comme dans cirques des César.
Le vrai 8 mars doit se faire à la Gesco, Boribana et tous ces quartiers detruits. C’est là qu’on verra les femmes qui revendiquent, les véritables femmes comme celles du pont de Bassam, et non des femmes d’ornement, des femmes de décoration, dont pour seul rôle est de défilé chaque 8 mars devant les Jezabels et les Herodiades africaines.
Et le Fils des lianes africaines passa son chemin
Jonas traversera Ninive.
Père Marius Hervé Djadji
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