ACTUALITES PARIS, 14 novembre 2020 (Yeclo avec Xinhua) — Les acteurs de la gouvernance mondiale ont plaidé, à l'occasion de la 3e édition du Forum de Paris sur la Paix, qui s'est déroulée du 11 au 13 novembre, en faveur d'une économie juste et inclusive et de systèmes de production durables sur le plan écologique pour reconstruire un monde meilleur après la crise.
L'innovation, la réglementation et l'inclusion doivent désormais être le moteur du changement. Selon les participants au Forum de Paris sur la paix, l'innovation consiste à passer d'une croissance non durable à une nouvelle « prospérité raisonnée ».
Les entreprises et les gouvernants sont ainsi invités à s'attaquer par exemple, à la pollution, à l'épuisement des ressources, au réchauffement climatique et à la montée des inégalités.
Dans son discours prononcé par liaison vidéo jeudi, le président chinois Xi Jinping a appelé à la solidarité et à l'entraide pour combattre ensemble le COVID-19, en valorisant l'ouverture et la coopération pour promouvoir ensemble la relance et en défendant la justice pour préserver ensemble la paix.
« Il nous incombe de reconstruire un monde plus vert, plus équitable. Car on ne souhaite pas revenir au monde d'avant la pandémie », a déclaré Mari Pangestu, directrice générale pour les politiques de développement et les partenariats de la Banque mondiale.
Outre les changements climatiques, Mme Pangestu a insisté sur la nécessité de l'inclusion face à la montée des inégalités. Les inégalités étaient déjà très importantes avant la pandémie, et vont se dégrader davantage si nous n'engageons pas des mesures nécessaires, a-t-elle indiqué.
Selon Mohammad Yunus, lauréat du prix Nobel de la paix en 2006, c'est l'être humain qui doit être l'acteur principal de ce nouveau modèle économique, qui favorisera l'émergence d'entreprises sociales.
« Cette transformation doit viser zéro émission carbone, zéro concentration de richesse et zéro chômage », a dit l'économiste.
La préservation de la nature est également une des voies incontournables pour sortir plus fort de la crise. Les participants ont cité plusieurs études qui ont démontré que la destruction de la biodiversité avait créé les conditions nécessaires à la propagation de nouveaux virus tels que le nouveau coronavirus.
« Toutes les pressions humaines qui peuvent avoir un impact sur la nature peuvent perturber ses équilibres et donner lieu à ces pandémies », a expliqué Bérangère Abba, secrétaire d'Etat française chargée de la biodiversité. Il faut donc agir sur l'usage des terres, la transformation agroécologique, le commerce, et la consommation d'espèces animales pour éviter ces transmissions, a déclaré Mme Abba.
Les acteurs insistent ainsi sur la nécessité de réconcilier les activités humaines et la biodiversité pour se préserver des pandémies. Car « cette crise n'est pas simplement sanitaire, c'est une crise écologique, et pour y remédier il nous faut travailler ensemble », a affirmé Isabella Pratesi, directrice de la conservation au WWF Italie. Fin