L'édition 2018 de l'Abissa s'est tenue finalement le samedi 10 novembre 2018 à Grand-Bassam. Une fête éclair de 2 heures sans le roi, Sa majesté Awoulae Amon Tanoé, ni tam-tams parleurs. Inédit.
Comme il fallait s'y attendre, l'Abissa 2018 n'a pas tenu toutes ses promesses. Aucun engouement de la part de la population ivoirienne, l'absence du roi et des tam-tams parleurs. Une cérémonie très sobre qui n'a duré que 2 heures de temps.
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Jean-Baptiste Amichia, président du comité d'organisation de l'Abissa avait signifié les conséquences de la non tenu de la fête dans nos précédents écrits en ces termes : « Si nous ratons l'Abissa cette année, il faudrait attendre 5 années encore avant d'avoir une autre fête de l'Abissa. C'est la coutume ». Il fallait impérativement éviter une telle situation. C'est fort de cela qu'une cérémonie minimum a été organisée.
En raison des dissensions qui persistent entre les partisans de Georges Philippe Ezaley (PDCI) et de Jean-Louis Moulot (RHDP) après les élections municipales d'octobre 2018, la ville de Grand-Bassam est sous haute tension, avec de nombreux policiers visibles dans les endroits sensibles. Ainsi, la place de l'Abissa au quartier France a été profanée, le roi des N'Zima-Kôtôkô a été hué, les forces de l'ordre en patrouille partout dans la ville. Bref. Le climat sociopolitique n'a pas favorisé une fête populaire comme les précédentes.
L'Abissa est une fête traditionnelle des N'Zima-Kôtôko qui a désormais un intérêt touristique national. Elle dure normalement une semaine et attire selon les organisateurs plus de 400 000 touristes dans la cité balnéaire.
Roxane Ouattara