La justice ivoirienne a levé, ce jeudi 7 décembre, la procédure de contrôle judiciaire dont était l'objet Maurice Kacou Guikahué, secrétaire exécutif en chef du PDCI-RDA.
Cette décision, qui intervient à quelques jours du 8e Congrès extraordinaire du parti, pourrait avoir des implications importantes sur la course à la présidence.
En effet, la procédure de contrôle judiciaire était l'un des arguments avancés par le comité électoral du PDCI-RDA pour justifier l'invalidation de la candidature de Maurice Kakou Guikahué. Or, avec la levée de cette procédure, le secrétaire exécutif en chef répond désormais à tous les critères d'éligibilité.
Logiquement, le comité électoral devrait donc le réhabiliter et lui permettre de se présenter au Congrès. Cependant, cette possibilité suscite des débats au sein du PDCI-RDA.
D'une part, Guikahué avait déclaré, après son invalidation, qu'il ne contesterait pas la décision du comité électoral. En décidant de saisir la justice, il a donc trahi sa parole, ce qui pourrait ternir son image.
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D'autre part, le timing choisi par la justice pour sa décision est perçu par certains comme une manœuvre politique. En effet, Pascal Affi N'Guessan, président du FPI, et Albert Mabri Toikeusse, président de l'UDPCI, sont toujours sous le coup du même contrôle judiciaire pour les mêmes raisons que Guikahué.
Si Guikahué décide de se lancer dans la bataille pour la présidence du PDCI-RDA, il sera inévitablement présenté comme un cheval de Troie au service d'Alassane Ouattara, président de la République et membre du RHDP, le parti au pouvoir. Cela pourrait lui coûter les sympathies dont il bénéficie encore auprès de nombreux militants du PDCI-RDA.
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De plus, tout est manifestement mis en oeuvre au PDCI-RDA pour assurer la victoire de Tidjane Thiam, le candidat soutenu par Bédié. Dans ce contexte, Guikahué risque de connaître une défaite cuisante, comme celle qu'Alphonse Djedjé Mady, secrétaire général du parti, a vécue face à Bédié en 2013.
En fin de compte, la décision de Guikahué de se présenter ou non au Congrès est une décision personnelle. Mais, quelle que soit sa décision, elle aura des implications importantes pour son avenir politique.
