Jean-Paul Pougala : « La loterie pour la Green Card américaine ? Le vrai bluff des bluffs !!! »

Green card, la loterie américaine qui attire tant d'Africains. Pour Jean-Paul Pougala c'est une illusion que de s'engager dans une telle aventure.


Il existe un chiffre que les américains ne veulent pas publier et c'est celui du taux de suicide plutôt élevé chez des personnes ayant gagné à cette loterie et qui ont tout abandonné croyant aller au paradis et qui se trouvent submergés par des dettes à peine 2 ans passés en terre américaine.

La loterie donne l'illusion que les USA sont auto-suffisants, au point même d'être si magnanimes de faire venir des gens chez eux. Mais il s'agit d'une pure opération de propagande, comme les films de Hollywood qui vont jusqu'à dire tous que les USA auraient gagné la guerre au Vietnam, quand la vérité historique dit le contraire.

C'est une opération de marketing géopolitique qui, en réalité sert à diffuser dans le monde une image très positive des Etats Unis d'Amérique, qui va ensuite encourager les épargnants de la planète à acheter les bons du trésor américain. C'est à dire transférer toutes leurs économies à un pays qui ensuite se contentera d'imprimer des bouts de papiers appelés Dollars et sans aucune garantie en or, pour les payer en retour, de la Feymania au premier degré.

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C'est toujours cette image positive réussie avec ces différents stratagèmes qui justifie encore le triple A des agences de notations, qui si elles sont sincères ne doit pas durer avant de baisser.

En participant à cette pseudo lotterie pour la Green Card et gagner, on a vu des purs naïfs africains laisser leurs postes de cadres dans le privé ou la fonction publique pour s'envoler avec femme et enfants vers ce qu'ils croient être leur El Dorado. Ce qu'ils ne savent pas, c'est qu'ils viennent de commettre l'irréparable ; Ils viennent volontairement de passer de la bourgeoisie au prolétariat. Un geste des plus insensés.

Ceux qui jusqu'à hier étaient à la tête de tout un département ministériel en se retrouvent à devenir Vigile dans un supermarché américain ou Ouvrier du bâtiment dans une ville raciste du sud des USA et leurs épouses, reconverties du poste de directrice d'école en Afrique en Femmes de Chambres dans les hôtels ou domestiques à domicile. Et comme le système avait besoin de nouveaux esclaves, leurs salaires ne suffisant pas, il faudra désormais cumuler deux ou trois boulots en même temps.

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Je vous laisse deviner dans quel genre d'écoles pourries par la drogue et la délinquance iront leurs enfants qui, en Afrique, avaient à la fin de chaque trimestre, les Félicitations du Conseil de Classe.

Dans ces nouvelles écoles pauvres situées dans les quartiers à problème, se retrouvent tous les enfants des prolétaires d'une société ultra-capitaliste, qui fabriquent ces marginaux dont la vie de la plupart est rythmée par des visites fréquentes en prison. Conséquences : ces enfants gâtés venus d'Afrique seront immergés sans préavis dans cette jungle et grandiront pour la plupart seuls sans jamais voir leurs 2 parents ensemble, occupés à cumuler les boulots ou à séjourner en prison. Des enfants pré-destinés eux aussi, par la force des choses au désespoir, à la case Prison ou au suicide.

Avant de laisser votre poste de médecin à Bamako, de policier à Bujumbura ou encore de douanier à Libreville, de taximan à Douala, pour aller vers le paradis américain parce que soit-disant vous avez gagné à la loterie pour une Green-Card, pensez-y à 1000 fois, car à force de trop rêver, le réveil risque d'être très douloureux. A bon entendeur, peu de mots suffisent.

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Certains vont objecter que je critique un système alors que j'y suis en plein de dedans. Je vous rétorque que c'est parce que je connais bien la perversité du système et votre degré de naïveté que je tire la sonnette d'alarme.

Mais on ne peut pas sauver quelqu'un qui a pris la ferme décision de se suicider. Vous n'avez jamais quitté votre village et vous voulez comparer les risques que vous courrez en embarquant femme et enfants pour aller traverser la Méditerranée à la nage, à quelqu'un comme moi qui, pour des raisons professionnelles a depuis 20 ans, une mobilité mondiale et fait un demi-tour du monde dans 3 continents tous les 3 ou 6 mois et surtout, n'a jamais été salarié.

C'est comme si quelqu'un est dans un bateau de plaisance sur une mer agitée, vous crie aux larges de ne pas sauter dans l'eau parce qu'elle est froide, mouvementée et profonde surtout pour quelqu'un qui ne sait pas nager. Et au lieu de lui dire merci, vous dites que pourquoi lui-même ne rentre pas à terre ? Allez donc, sauter dans l'eau, je serai peut-être là à assister comme témoin à votre noyade en direct. Et peut-être que j'utiliserai les images de votre suicide pour alerter les autres. Allez-y sautez !!! Vendez tout : maison, terrain, voiture et mettez tous l'argent dans les mains d'un passeur si la loterie américaine n'a pas marché et faites vous bluffer, sauter dans l'eau sans savoir nager. Allez-y, sautez très haut !! Le paradis vous attends, le vrai.

Jean-Paul Pougala

Batié le 5 janvier 2013
(re-publié à Séoul le 12/05/2020)

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Written by Jean-Paul Pougala

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