Laurent Gbagbo sur TV5 Monde: « J’attendais d’être dans mon pays pour parler »

Laurent Gbagbo, après 9 ans de détention à la Cour pénale internationale (CPI), prend la parole sur TV5 Monde, pour la première fois après sa libération.

: Monsieur le Président bonjour.GBAGBO Laurent : Bonjour madame.TV5 : Et merci d'accorder cet entretien à . Comment allez-vous depuis que vous avez recouvré la liberté ?GBAGBO Laurent : Je me porte mieux. On est toujours mieux quand on est en dehors des prisons que quand on est en dedans. Donc je me porte bien.

LIRE AUSSI: Laurent Gbagbo sur TV5 Monde : un proche de Soro se prononce

TV5 : Depuis le 15 janvier 2019, date de vote acquittement, vous vous terrez dans le silence. Pour quelle(s) raison(s) avez vous accepté de parler aujourd'hui ?

GBAGBO Laurent : Vous savez depuis mon arrestation en Avril 2011, je n'ai pas parlé. Sauf lors des interrogatoires devant la . Et quand j'ai été acquitté, j'attendais d'être dans mon avant de parler. J'attendais d'être en Côte d'Ivoire avant de parler. C'est pourquoi depuis je ne parlais pas. Mais aujourd'hui, la date du 31 Octobre approche, je vois que les querelles nous amènent dans un gouffre. Et en tant qu'ancien président de la République, en tant qu'ancien prisonnier de la , ancien homme politique connu, si je me tais ce ne serait pas responsable. Donc j'ai décidé de m'exprimer pour donner mon point de vue sur ce qui ce passe en ce moment en Côte d'Ivoire. Et donner ma direction. Celle qui me semble bonne.

LIRE AUSSI: TV5 Monde reçoit Laurent Gbagbo dans « Et si… »

TV5 : Pour la du 31 Octobre, vous partisans ont déposé votre qui a été rejetée. Est ce que vous avez été surpris par le rejet de votre candidature parce que vous ne remplissiez pas toutes les conditions ?GBAGBO Laurent : Nous étions 44 candidats. On a rejeté 40 candidatures. Vous voyez un peu. Donc… Je trouve ça un peu enfantin. Je pense que dans un pays, ceux qui veulent être candidats doivent être candidats. On ne doit pas multiplier les obstacles sur la route des candidatures. Je ne conçois pas comme ça la politique.

TV5 : Vous estimez que certains candidats ont été sciemment écartés de la présidentielle ?

GBAGBO Laurent : Bien sûr. Bien sûr. Mais bon, c'est pour tout ça que je m'exprime aujourd'hui.

LIRE AUSSI: Laurent Gbagbo sur TV5 : l'image exclusif qui fait le buzz

TV5 : Depuis l'annonce de la candidature d'Alasane Ouattara pour la Présidentielle du 31 Octobre, pour briguer un troisième mandat, la Côte d'Ivoire connaît une crise pré-electotale, qui a fait d'ailleurs déjà plusieurs victimes à et dans Plusieurs villes de l'intérieur, est ce que vous comprenez la colère des anti-troisième mandat ?

GBAGBO Laurent : Oui. Oui. Je la comprends et la partage. Je pense que l'un des problèmes politiques en , c'est qu'on écrit des textes sans y croire. On écrit dans la constitution que le nombre de mandats est limité à deux (02). Pourtant on veut faire un troisième mandat ? Il faut qu'on respecte ce qu'on écrit. Il faut qu'on respecte ce qu'on dit. Dès l'instant où dans une société, les textes de lois et la constitution qui est la loi suprême…

LIRE AUSSI: Gbagbo revient sur l'affaire de son passeport : « qu'il me donne mon passeport où pas, si je veux rentrer au pays je rentre »

TV5 : On dit d'ailleurs que c'est la loi fondamentale.

GBAGBO Laurent : …c'est la loi fondamentale. Les textes de lois qui régissent les rapports entre les citoyens, disent une chose, il faut qu'on s'y conforme. Et c'est en s'y conformant que la société est régulées de façon efficace. Si on écrit une chose et qu'on en fait une autre, on assiste à ce qui arrive en Côte d'Ivoire aujourd'hui.

Written by Tristan Sahi

Danané : une mineure violée lutte contre la mort à l’hôpital

avion

LEAD La Chine continuera de se focaliser sur l’économie réelle – Actualités 29/10/2020