Dans une interview accordée au Nouveau Réveil, le 31 Août 2021, Mabri Toikeusse se prononce sur la vie de son parti qui a vingt ans d'existence.
Quels sont les faits marquant des 20 vingt ans d'existence de l'UDPCI ?
Faits marquants de plusieurs sortes. Le parti évidemment est né en février 2001. Nous avons attendu mai 2002 pour organiser le Congrès constitutif qui a élu le général Robert Gueï à la tête du parti. Et depuis le 9 mai 2002, j'ai été désigné membre de la direction du parti, notamment secrétaire général adjoint, chargé de l'implantation du parti. En l'absence du secrétaire général Dr Ballla Kéïta qui était en exil. Et de l'éloignement du président du parti, qui résidait principalement à Gouessésso (Biankouma), j'ai dû animer le parti.
Donc vous vous imaginez que de mai 2002 jusqu'à maintenant, j'ai traversé avec l'UDPCI deux décennies de combat avec des moments d'affrontements atroces y compris en interne, mais aussi un front extérieur éprouvant, que nous avons eu à connaître, tant sous le régime du président Laurent Gbagbo que sous le régime du président Ouattara. Donc, je voudrais me souvenir du Congrès extraordinaire d'avril 2005, qui m'a élu à la tête du parti. C'était des moments de combats épiques. Je voudrais également me souvenir de la période de l'élection présidentielle de 2010, avec tout ce qui a précédé, où nous avons connu la première saignée. Après bien entendu, ceux qui nous avaient lâchés dès 2002. Je voudrais me souvenir de cette période de la séparation d'avec le Rhdp. Avec là aussi beaucoup de péripéties.
LIRE AUSSI : Découverte de gisement de pétrole : voici pourquoi la Côte d'Ivoire a seulement 10%
Et dans tout ça, des moments tragiques que nous avons connus. Avec bien entendu l'assassinat du président Robert Gueï le 19 Septembre 2002, précédé le 1er août 2002 de l'assassinat de Dr Balla Keïta. Mais aussi de l'assassinat des jeunes du parti, des cascades de morts accidentels ou pas, des militant de première heure, de certains de nos compagnons. Dons c'est des moments de souvenirs heureux et malheureux que nous avons connus. Ça fait partie de la vie des hommes, mais aussi des organisations. Je voudrais me souvenir de tous ceux que nous avons perdus et prier pour le repos de leur âme. Et dire bravo à tous ceux qui, à mes cotés, continuent le combat que nous avons engagés depuis 2002 avec le général Robert Gueï.
LIRE AUSSI : Jeannot Ahoussou : « le PDCI est un patrimoine national qui appartient autant, à Bédié qu'à Ouattara »
A cette occasion de la célébration de ces 20 ans, qu'est-ce que vous avez prévu ?
Nous avons voulu faire la grande fête, etc. mais vous voyez un peu la situation sanitaire. D'ailleurs, les 20 ans précédemment c'était le 25 février 2021. Et vous ne vous imaginez pas le 25 février, ni au plan politique, au plan sanitaire, en train d'organiser quelque chose. Mais nous sommes en train de voir ce qui sera possible de faire, avant la fin de l'année. Nous l'espérons, dans le mois de novembre ou de décembre, organiser probablement, peut-être une journée du militant, certains disent un gala etc. Cela fait aussi partie des questions que la direction du parti doit examiner cette semaine.
